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Les sifflets entendus dans les meetings de Fillon font parler, même à droite

Par Benjamin Jeanjean

Alors que les derniers meetings publics de François Fillon ont donné lieu à plusieurs huées et sifflets contre des institutions telles que les médias ou la justice, le sujet est devenu un vrai débat dans la classe politique.

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S’estimant victime d’une cabale médiatique et judiciaire depuis les révélations par Le Canard Enchaîné de l’affaire du PenelopeGate, François Fillon répète à qui veut l’entendre que sa candidature dérange et est victime d’attaques infondées. Alors que le climat de la campagne est devenu délétère pour beaucoup de Français, les militants de François Fillon restent, eux, mobilisés derrière leur candidat. Au point d’en venir à siffler les médias ou l’institution judiciaire lors des meetings du candidat Les Républicains. Une situation que ce dernier a évoqué ce lundi sur le plateau de BFMTV.

Échange d’amabilités entre Fillon et Estrosi

"Je regrette toujours quand les gens sont hués. Ça m'est arrivé d'être hué, parfois, par les partisans de Christian Estrosi. Je le regrette toujours", a-t-il déclaré, en réaction aux récents sifflets de militants fillonistes à l’encontre de Christian Estrosi. François Fillon assure avoir vu dans ces sifflets "une réaction spontanée de gens qui sont en colère" contre certains élus LR qui auraient "flotté" dans leur soutien ces dernières semaines. Mais ces propos n’ont pas été du goût de Christian Estrosi et le président de la région Paca a rapidement réagi via son compte Twitter. "Non François Fillon, chez moi on ne fait pas siffler les amis. Si c'était le cas, il y aurait rappel à l'ordre. On rassemble pour gagner !", a-t-il lancé.

Macron : "Fillon a décidé que la droite pouvait vivre aux franges de la République"

Le climat actuel des meetings de François Fillon fait également parler chez ses adversaires politiques, et notamment Emmanuel Macron. "François Fillon est en train de réaliser le rêve de Patrick Buisson de la convergence entre l’extrême-droite et une partie de la droite dite républicaine. Il a décidé que la droite française pouvait vivre ou se construire aux franges de la République, en faisant siffler les médias, en attaquant la justice, en invectivant ses compétiteurs, en considérant que nous étions dans un monde de post-vérité… C’est-à-dire en revenant sur tous les fondamentaux de la droite républicaine", a-t-il pointé dans les colonnes du Monde.

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