Ils espèrent qu’elle soit "largement battue". Ce mardi, les Verts ont sollicité leurs électeurs pour qu’ils fassent battre Marine Le Pen sans "donner quitus" à Emmanuel Macron. "Nous préférons un projet qu'on peut combattre dans la rue plutôt qu'un projet qui peut dériver vers un régime qui n'a rien de démocratique", a expliqué Julien Bayou, porte-parole d’EELV.
Selon les Verts, le danger du Front National se dessine de plus en plus. Le parti de Marine Le Pen a en effet comptabilisé 7,7 millions de voix dimanche dernier, un record. "Marine Le Pen au second tour, ça paraît d'une banalité confondante alors que c'est extrêmement grave", s’inquiète Julien Bayou. Il s'agit maintenant de multiplier les soutiens au candidat d'En Marche !, à la manière de Cécile Duflot. L'ex-ministre EELV et soutien du candidat PS Benoît Hamon a annoncé le soir du premier tour qu'elle voterait "sans hésiter" pour le concurrent de Marine Le Pen.
"La situation est grave"
Voter pour Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen, mais sans pour autant lui "donner quitus", voilà l'objectif du parti écologiste. Il ne reste cependant pas convaincu par le programme d’Emmanuel Macron. "Tout le monde peut y trouver son compte, c'est d'ailleurs fait pour ça", poursuit Julien Bayou. « Mais on se sait jamais par quel chemin il compte y parvenir".
Sandra Regol, autre porte-parole des Verts, demande ainsi au candidat d’En Marche ! de "trancher et avoir une ligne", afin de favoriser un rassemblement pendant l’entre-deux tours. Objectif : prévenir le risque d’abstention. "Il confond le rassemblement et le flou, or c'est très différent. Un rassemblement se fait autour de l'idée de la société dans laquelle on veut vivre", poursuit Sandra Regol.
Au soir du second tour, les Verts espèrent creuser le plus gros écart possible, avec "un score de 65/35" en faveur du candidat d'En Marche !, plutôt qu’un "55/45".
Alexandra SEGOND