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L’intox de François Fillon sur les "autres attaques" à Paris

Par Benjamin Rieth

Alors qu’il réagissait à la fusillade sur les Champs-Élysées, François Fillon a affirmé qu’il y a eu "d'autres violences" simultanément. Une information démentie depuis par les autorités.

François Fillon a affirmé que "d'autres attaques" ont eu lieu jeudi soir

La fusillade des Champs-Élysées jeudi soir n’a pas a été la seule attaque de la soirée selon François Fillon. Invité à réagir à l’annonce de cet attentat lors de son passage sur France 2, le candidat Les Républicains a assuré que "d’autres violences" ont eu lieu à Paris. "Compte tenu de ce qui se passe ce soir, je veux d’abord dire que la nation est solidaire avec les policiers. Il y a un policier qui a été tué, il y en a deux qui sont blessés, dont un très grièvement (…). On nous laisse entendre qu’il y a d’autres violences ailleurs dans Paris", a déclaré l'ancien Premier ministre.

Interrogé à ce sujet par un journaliste de l’émission Quotidien, François Fillon a maintenu ses propos vendredi à l’issue de sa déclaration à la presse à son QG. "Regardez les rapports de police", ces attaques, "elles ont existé, il y a eu d'autres attaques hier soir", a-t-il insisté.

Mais François Fillon a beau le clamer haut et fort, ces "autres attaques" n’ont jamais eu lieu. "Non, il n’y a pas d’autre événement en cours. Faisons très attention tous, collectivement, aux rumeurs qui peuvent circuler", avait assuré, lors d’une déclaration à la presse, le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henri Brandet.

Un démenti répété, vendredi,  par la préfecture de police de Paris et le ministère de l’intérieur selon le journaliste de Quotidien Hugo Clément. 

Comment expliquer alors les affirmations du candidat Les Républicains ? Sur Twitter, Cédric Rivet-Sow, le responsable des jeunes avec Fillon, a d’abord évoqué une information de l’agence de presse Reuters citant des sources policières. Effectivement, jeudi soir, l’agence a évoqué dans un premier temps d’autres coups de feu rue Vernet, une rue adjacente des Champs-Élysées. Le candidat à l’élection présidentielle aurait donc été induit en erreur par l’agence de presse

Sauf que l’ancien Premier ministre n’en démord pas. Malgré le rectificatif de Reuters, François Fillon déclare toujours qu’il y a eu "d’autres attaques". Selon son entourage, le candidat LR ferait référence à l’agression d’un militaire de l’opération Sentinelle par un SDF à la station de métro Étienne Marcel. En effet, jeudi soir, le Centre opérationnel de gestion interministériel de crise (COGIC) a reçu une alerte à ce sujet jeudi soir qualifié quelques heures plus tard "d’incident mineur" et de "non-événement". "Un SDF en état d'ébriété avancé a voulu s'en prendre physiquement à une patrouille. Il a été maîtrisé rapidement, s'est retrouvé au sol, des menottes dans le dos", a précisé vendredi matin le porte-parole du gouverneur militaire de Paris, le colonel Benoît Brulon.

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