Plus de places et moins de normes, tel semble être le message passé par Emmanuel Macron lors de la présentation des grands axes de sa réforme du logement. Le premier volet de cette réforme consiste en la création de 50 000 places supplémentaires pérennes pour les plus précaires, dont 10 000 dans des pensions de famille et 40 000 dans le parc locatif. Elles doivent remplacer des nuitées d'hôtels, jugées inadaptées et "très coûteuses" par le chef de l’État. Les 40 000 places dans le parc locatif comporteront des mécanismes d'"intermédiation locative" où des plateformes intermédiaires assumeront le risque locatif.
Dans un second temps, Emmanuel Macron souhaite augmenter la construction de logement neufs dans le parc social en portant à 40 000 par an dès 2018 et "sur tout le quinquennat" la construction de logements "très sociaux". Il promet par ailleurs de "faire tourner davantage le parc social en faisant rentrer beaucoup plus de monde et activer une politique de baisses des prix" des logements sociaux.
"Vous en entendrez parler, énormément de gens s’élèveront contre ça"
Enfin, Emmanuel Macron souhaite "libérer" la construction dans le parc libre grâce à "une réduction des exigences des normes environnementales et sociales". "On a besoin de plus de logements. Notre pays en construit trop peu car notre système est bloqué par la sur-réglementation", a-t-il estimé en appelant à "diminuer cette réglementation pour la rendre plus pragmatique, y compris sur des normes qui relèvent de très bons sentiments, quelques fois environnementales et sociales".
"Vous en entendrez parler, il y aura énormément de (gens) qui s'élèveront contre ça, tous ceux qui ont dit (que) ces normes (sont) sur tout le territoire pour tout le monde. On me dira que je ne respecte pas l'environnement, ou parfois le handicap, parfois ceci ou cela. Mais il faut du pragmatisme, c'est essentiel pour résoudre le problème du logement", a-t-il ajouté.