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Loi de sécurité publique : le drôle de timing de l’Assemblée

Par Benjamin Jeanjean

Les députés doivent voter aujourd’hui un projet de loi censé assouplir notamment les règles de légitime défense pour les policiers. Problème, le timing pouvait difficilement être pire…

Après plusieurs jours de manifestations en octobre 2016 faisant suite aux graves incidents de Viry-Châtillon (Essonne) où des policiers avaient été attaqués au cocktail molotov, le gouvernement avait annoncé la mise en place prochaine d’un certain assouplissement des règles de légitime défense, en les alignant sur celles des gendarmes. Concrètement, les cinq situations lors desquelles les forces de l’ordre pourront utiliser leurs armes seront les suivantes :

  • Face à la menace de personnes armées
  • Lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent
  • Lorsqu'une personne cherche à échapper à leur garde, qu'ils ne peuvent l'arrêter autrement et qu'elle présente une menace
  • Lorsqu'ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace
  • Dans le but d'empêcher un "périple meurtrier"

Plus de pouvoirs aux policiers, en pleine "affaire Théo"

Déjà voté au Sénat en janvier, ce texte doit être voté ce mercredi 8 février à l’Assemblée nationale, mais une partie de la gauche, des avocats et des magistrats le jugent inutile, voire dangereux. Par ailleurs, le timing pourrait apparaître bien maladroit aux yeux du public, alors que "l’affaire Théo", du nom de ce jeune homme agressé et brutalement violé lors de son interpellation par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois, est devenu un sujet politique et est à l’origine de sérieux incidents en Seine-Saint-Denis.

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