Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, François Bayrou a réagi à la nouvelle utilisation du 49.3 par Manuel Valls, qui a donc de nouveau engagé la responsabilité de son Gouvernement pour le 2e passage de la loi Travail à l'Assemblée nationale."Ce qui est problématique dans la décision que Manuel Valls a prise, dans la séquence des décisions qu'il a prises, c'est que sur cette loi, présentée par le Gouvernement comme de grande importance, il n'y aura jamais eu de débat à l'Assemblée", a regretté le président du MoDem.Pour François Bayrou, c'est le preuve de "l'épuisement des institutions", avec notamment "50 % des Français qui ne sont pas représentés au Parlement, si vous ajoutez extrême-droite, extrême-gauche, centre et une partie des écologistes"."Qu'est-ce qu'il y a de démocratique dans tout ça ?, s'est interrogé le maire de Pau. Nous sommes à 10 000 lieues de ce que devrait être un débat qui prend en charge les idées qui sont dans le pays, les jugements qui sont dans le pays et qui, à l'Assemblée nationale, leur permet de s'exprimer."Interrogé sur la décision de Nicolas Hulot de ne pas se présenter à l'élection présidentielle, François Bayrou a confié qu'il n'a "jamais cru qu'il pourrait se présenter à cette élection" et a expliqué que la fonction de président de la République "exige d'avoir des gens qui ont suffisamment de maturité, d'expérience et de capacité de rassemblement".Une description qui pourrait s'appliquer à Alain Juppé, qu'il soutiendra s'il remporte la primaire de la droite, ou encore à lui-même, confiant qu'il fera "ce qu'il faut faire" si le maire de Bordeaux n'est pas désigné candidat.Regardez l'interview de François Bayrou, président du MoDem et maire de Pau, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
Loi Travail : "Qu'y a-t-il de démocratique dans tout ça ?" (F. Bayrou)
Par Jérémy Jeantet
Le président du MoDem et maire de Pau a regretté la décision de Manuel Valls de dégainer une nouvelle fois le 49.3 pour le deuxième passage de la loi Travail à l'Assemblée nationale, critiquant le fait qu'il n'y a "jamais eu de débat à l'Assemblée".