Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, François Kalfon est revenu sur les grèves et les blocages qui se poursuivent, notamment dans les transports."Il faut que le travail reprenne", a-t-il reconnu même s'il "pense qu'il y a toujours un problème avec l'article 2" de la loi Travail, qui aborde la question des accords d'entreprise."C'est un enfant mal-né depuis le départ, depuis ce premier texte que plus aucun socialiste ne revendique, c'est dire à quel point c'était un canard boiteux, qui était simplement l'addition des lobbies, a poursuivi le conseiller régional PS d'Ile-de-France. Chaque lobby était venu poser son article et on avait appelé ça une loi."
Macron ? "Il ouvre sa gueule tous les matins et n'est pas démissionné"
François Kalfon n'a pas caché ses critiques envers l'exécutif, notamment sur l'usage du 49-3, que les Français "vivent comme une violence", selon lui et qu'il préconise de "supprimer, sauf sur les questions budgétaires", mais aussi ses critiques envers Emmanuel Macron : "Chevènement disait 'Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne'. Lui, il ouvre sa gueule tous les matins pour régler des problèmes filiaux vis-à-vis du président de la République et il n'est pas démissionné. Il y en a d'autres qui, pour beaucoup moins que ça, ont été débarqués du jour au lendemain mais, après tout, comme c'est le bébé surdoué du social-libéralisme, il a droit à quelques égards que d'autres n'ont pas eu. Pour moi, suivant l'ADN de la gauche qui est le mien, il n'est pas de gauche sur la question économique et pas de gauche sur les questions sociales. C'est très clair."
"Il faut une réforme radicale" du Sénat
Proche d'Arnaud Montebourg, François Kalfon a développé une idée lancée par l'ancien ministre du Redressement productif, à savoir une refonte radicale du Sénat, avec des membres qui seraient tirés au sort parmi la société civile. "Aujourd'hui, je constate qu'il y a une difficulté, on a des navettes qui ne servent à rien si ce n'est à justifier des meetings contre la droite sénatoriale, a-t-il précisé. Il faut une réforme radicale et un changement. Il faut faire du Sénat ce pourquoi il a une valeur ajoutée, c'est-à-dire des gens qui ont une expérience des collectivités locales et qui peuvent avoir une fonction de contrôle, de manière très nette. Ça veut dire tirage au sort et même fusion avec le CESE, je pense que ce serait une bonne chose parce que c'est une institution de la République qui nous coûte très cher et qui ne sert pas à grand chose."
"La sécurité dans les transports au maximum de ce que nous pouvons produire"
Administrateur du syndicat des transports en Ile-de-France, François Kalfon a fait le point sur la sécurité dans les transports, alors que l'Euro de football débute ce vendredi soir : "La sécurité dans les transports est au maximum de ce que nous pouvons produire mais la vérité, c'est que vous ne pouvez pas avoir un filtrage de chaque station de métro comme vous avez un filtrage de la fanzone qui est un lieu clos. Il y a une forme de dimension aléatoire, il faut souhaiter que l'on puisse arrêter les fauteurs de troubles avant même qu'ils ne passent à l'acte, mais le risque zéro en matière de terrorisme n'existe pas."Regardez l'interview de François Kalfon, conseiller régional PS d'Ile-de-France, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat