La réforme est désormais bel et bien sur les rails. En publiant le contenu des ordonnances qui seront débattues au Parlement en vue de la réforme du Code du travail, le gouvernement a donné le feu vert à une réforme très attendue en cette rentrée sociale et politique. Outre les organisations syndicales et patronales, la classe politique a bien entendu elle aussi réagi.
Wauquiez : "Les vrais problèmes ne sont pas traités"
Vice-président des Républicains et candidat à la présidence, Laurent Wauquiez a semblé donner son aval à certaines dispositions, tout en se montrant déçu par certains points. "Est-ce que cette réforme a des avancées ? Évidemment. Est-ce qu'il y a des sujets pour lesquels nous, on peut s'engager ? Bien sûr. Est-ce que c'est un problème pour l'opposition que de dire que, dans une réforme portée par le gouvernement, il y a des bonnes choses ? Bien sûr que non. (…) Mais soyons lucides, ceux qui nous écoutent, les Français, ne peuvent pas penser que ces mesures suffiront à redresser la France, à redresser l'économie, à solutionner le problème du chômage. (…) Les vrais problèmes, eux, ne sont pas traités", a-t-il déclaré sur France 2, citant notamment "la baisse des charges sur les entreprises, le contrôle de l'administration excessif sur les artisans et les petites entreprises et surtout, le problème majeur de la France, c'est que ceux qui travaillent, à la fin du mois, ne gagnent pas toujours plus que s'ils restaient chez eux".
Le Foll : "Ça ne réglera pas le chômage structurel"
Du côté du Parti socialiste, Stéphane Le Foll, ancien ministre socialiste de l'Agriculture, a lui aussi critiqué ce projet de réforme. "Cette réforme qui a été présentée (...) comme la mère des réformes ne sera pas la condition pour créer de l'emploi. Ça affaiblit, y compris dans les petites entreprises, le syndicalisme. Ça ne réglera pas le chômage structurel en France, ce n'est pas ça qui va le faire", a-t-il regretté sur le plateau de Cnews.
Corbière : "Un monologue antisocial"
Farouche opposant à cette loi Travail et à la politique menée par le gouvernement depuis cet été, Alexis Corbière (France Insoumise) dénonce de son côté la méthode utilisée, qui va à l’encontre de ce que veulent les Français selon lui. "Je ne crois pas que les Français veulent se voir maintenir en CDD, je ne crois pas qu’ils veulent le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. Ce n’est pas un dialogue social auquel nous avons eu un droit, c’était un monologue antisocial", a-t-il critiqué sur franceinfo.