Invité de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, Gérard Longuet a évoqué le projet de révision constitutionnelle, actuellement en discussion au Sénat.Alors que les députés ont adopté l'idée d'une déchéance de nationalité qui concernerait toutes les personnes condamnées pour terrorisme, les sénateurs souhaitent la limiter aux simples binationaux pour ne pas créer d'apatrides : "Supprimer la nationalité, cela veut dire faire des êtres errants qui n'ont de comptes à rendre à personne et sur lesquels personne n'aurait d'autorité."Un désaccord fustigé par Manuel Valls en début de semaine. "C'est un rapport de force politique que Manuel Valls veut installer, a indiqué le sénateur Les Républicains de la Meuse. Je n'ai pas le souvenir que le président de la République, à Versailles, ait voulu faire des apatrides. C'est une provocation grossière de sa part. Il n'y a pas de consensus. Il y a eu un vote majoritaire, pas un vote unanime. Nous avons le devoir, dans notre assemblée, le Sénat, d'exprimer notre conviction. Notre conviction, c'est que nous n'avons pas, par la loi, à fabriquer des apatrides."Interrogé sur le projet de loi Travail, alors qu'une deuxième journée de mobilisation est prévue ce jeudi, Gérard Longuet a concédé que, "tel qu'il est raboté aujourd'hui, le texte commence à être inutile". Selon lui, auparavant, "dans le texte tel qu'il nous avait été initialement annoncé, il y avait des éléments extrêmement importants, par exemple le plafonnement des indemnités dans les décisions judiciaires".Regardez l'interview de Gérard Longuet, sénateur Les Républicains de la Meuse et ancien ministre de la Défense, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
Longuet : les chances de réunir le Congrès à Versailles "très faibles"
Par Jérémy Jeantet
Pour le sénateur Les Républicains de la Meuse, Gérard Longuet, Manuel Valls veut "installer un rapport de forces" sur la question de la révision constitutionnelle et le désaccord entre les assemblées sur la déchéance de nationalité risque de compromettre l'adoption du texte.