Lâché pendant un temps par une partie de la droite lors de cette campagne, François Fillon s’apprête à vivre de nouveaux jours compliqués suite à sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle. Arrivé troisième du scrutin derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat Les Républicains ne sera pas président de la République et pourrait voir une bonne partie de sa famille politique lui imputer la responsabilité d’une défaite impensable au sortir de la primaire de la droite.
Juppé défend la composante "humaniste, libérale et européenne" de la droite
Réagissant ce lundi matin à cette défaite, le finaliste malheureux de cette primaire, Alain Juppé, appelle notamment à une profonde réflexion au sein du parti, au moment d’analyser les deux raisons – selon lui – de cette déroute. "La première, et il l'a lui-même reconnue, c'est évidemment la personnalité de notre candidat, je m'étais exprimé à ce sujet il y a quelques semaines, et la deuxième c'est aussi la ligne politique. Je crois que la question est de savoir si demain il y aura à droite une composante humaniste, libérale et européenne qui pourra peser pleinement son poids", a jugé Alain Juppé depuis l’hôtel de ville de Bordeaux, dont il est maire.