Reportage Sud Radio à Marseille de Lionel Maillet
Musulmane et bientôt majeure, Tasmaline votera pour la première fois aux municipales de mars prochain à Marseille, mais pas question pour elle de se tourner vers une liste communautaire:
"Ce n'est pas représentatif de Marseille. Marseille, c'est la diversité, le monde, les gens qui viennent de toute part. Ne viser qu'un certain électorat, ce n'est pas chercher à représenter la France dans son ensemble".
L'Union des démocrates musulmans Français se défend de faire du communautarisme mais veut promouvoir le Hallal l’enseignement de l’arabe et lutter contre l’islamophobie. Karim est un militant associatif: "Il y a déjà des associations avec des structures qui se chargent de lutter contre l'islamophobie. On est vraiment sur la politique qui s'occupe du terrain, des réelles difficultés des gens. C'est la lutte contre la précarité, l'emploi etc... On veut pas que ça soit géré par la politique".
"Racoler un électorat communautaire un peu perdu"
Un marseillais sur quatre serait de confession musulmane. Forcément des politiques s’y intéressent assure l’ancienne conseillère régionale Fatima Orsatelli:
"C'est pour essayer de racoler un peu un électorat communautaire un peu perdu. A chaque fois qu'il y a un problème, au lieu d'aller dans le fond du problème, on va agiter un chiffon rouge et sortir la question de l'Islam".
La liste de l’Union des démocrates musulmans sera bientôt en ordre de marche à Marseille où le parti avait totalisé 0,77% des voix aux Européennes.
"Une liste communautaire? Non, non. La diversité fait le vivre-ensemble... " - Micro-trottoir à Marseille où un ce parti est loin de faire l’unanimité chez les musulmans