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Lycées bloqués : Frédérique Vidal évoque "la manipulation de l'ultra-gauche"

Par La Rédaction

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio.

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Journée de mobilisation dans les lycées, ce mardi, avec un appel à un "mardi noir" pour porter des revendications multiples : contre la réforme du bac, contre la sélection à l'université ou encore pour la gratuité des manuels scolaires et des transports.

Invitée politique du Grand Matin Sud Radio, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a évoqué "un nombre restreint de lycées" touchés par cette mobilisation, à savoir "400, au plus fort, sur plus de 2000".

Quand on a des jeunes qui jettent des bouteilles de gaz ouvertes sur des barricades enflammées, il faut qu'on intervienne

Toutefois, "ce qui est inquiétant", a reconnu la ministre, "c'est que c'est tout de suite extrêmement violent". Et Frédérique Vidal y voit une part de manipulation : "On n'est pas sûr que ce ne soit que des lycéens, d'ailleurs. Il y a des bandes qui s'y greffent, aussi. Et puis il y a une forme de manipulation de la part de certains groupuscules politiques, de certains partis politiques, l'ultra-gauche est présente. Vous voyez même des députés LFI qui sont devant les lycées, qui vont haranguer les jeunes. Pousser les jeunes devant soi, c'est un manque de responsabilité."

Revenant sur les images de ces lycéens, menottés et agenouillés à Mantes-la-Jolie lors de l'intervention des forces de l'ordre, Frédérique Vidal a évoqué la nécessité d'une réponse d'autorité face à la violence des mobilisations : "Le ministre de l'Intérieur a rappelé les faits. Quand on a des jeunes qui jettent des bouteilles de gaz ouvertes sur des barricades enflammées, il faut qu'on intervienne. Ça doit être très difficile de voir son enfant agenouillé et menotté. Mais c'est beaucoup plus difficile de le voir mutilé ou tué."

Dans le monde, il y a des étudiants qui peuvent participer au coût de leur formation

La ministre de l'Enseignement supérieur a également réagi à une mesure qui fait partie des causes des troubles que connaissent également les universités, à savoir la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers. Pour Frédérique Vidal, cette hausse est nécessaire face à l'augmentation à venir du nombre d'étudiants extra-communautaires qui vont venir en France.

"Le nombre d'étudiants étrangers va doubler et la France ne progresse pas. Quand on regarde, on voit que c'est souvent la qualité d'accueil qui fait défaut. On estime que, dans le monde, il y a des étudiants qui peuvent participer au coût de leur formation. L'idée, c'est de créer un système redistributif pour les étudiants extra-communautaires, ce qui permettra d'améliorer l'accueil pour l'ensemble des étudiants", a précisé la ministre, qui a également assuré que les frais d'inscription n'augmenteraient pas pour les étudiants Français.

L'important, c'était que le président de la République montre qu'il avait compris la colère qui s'était exprimée depuis plusieurs semaines et la difficulté dans laquelle les gens se trouvaient

Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron face à la colère des Gilets Jaunes, hausse du Smic de 100 euros, défiscalisation des heures supplémentaires, annulation de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2000 euros, Frédérique Vidal a salué "des réponses concrètes et immédiates" apportées par le président de la République à la colère des Gilets Jaunes.

"L'important, c'était que le président de la République montre qu'il avait compris la colère qui s'était exprimée depuis plusieurs semaines et la difficulté dans laquelle les gens se trouvaient, a rappelé Frédérique Vidal. Il fallait des réponses concrètes et immédiates, c'est ce qui a été apporté. Et il y avait aussi une demande de débat, de comprendre à quoi servent les impôts, de ne pas opposer la mobilité du quotidien avec l'écologie et le climat. C'est tout le débat qui va être ouvert. On a mis 500 millions sur la table en 10 ans, on a voulu accélérer les aides pour changer de voiture, pour changer de chaudière au fioul, et les gens nous ont dit que ce n'est pas ça qu'il leur faut. Donc on va discuter pour mettre l'argent au bon endroit."

 

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