Si certains y voient du renoncement, Marielle de Sarnez parle de courage pour qualifier les propositions de réformes formulées par Alexis Tsipras jeudi soir (lire ici)."Je note qu'il a pris une décision difficile pour lui parce qu'il propose l'inverse de ce pour quoi il se battait, mais je note que c'est une décision responsable", a confié la vice-présidente du MoDem, invitée politique de Christophe Bordet sur Sud Radio. "Il est au rendez-vous Alexis Tsipras ce matin. Entre deux maux, il a choisi celui qui est le meilleur pour son pays."Retraites, TVA, Impôts, le Premier ministre grec a finalement présenté des mesures qui ressemblent grandement au plan proposé par les créanciers le 26 juin dernier et refusé par les Grecs lors du référendum de dimanche dernier.
"Cinq années avec uniquement de l'austérité, c'était une erreur"
"Il y a d'un côté des efforts et de l'autre la demande d'un plan d'investissement et de croissance, précise Marielle de Sarnez. Il s'engage à mener un certain nombre de réformes structurelles, à réformer une partie de son administration et il y a aussi sur la table la demande d'un plan de croissance et de ce point de vue là, il a raison. Ce qui s'est passé pendant 5 années avec que des mesures d'austérité, c'était une erreur."Si elle admet que les propositions ne vont pas dans le sens des convictions politiques d'Alexis Tsipras, elle salue toutefois son courage et son réalisme : "Tsipras est arrivé au pouvoir avec des engagements qu'il ne tiendra peut-être pas mais donnons lui acte de ne pas choisir la voie la plus facile. Il pourrait rester dans la démagogie, il ne le fait pas. Je trouve que c'est courageux. Je ne dis pas que ce n'est pas compliqué parce qu'il fait l'inverse de ce qu'il a dit, mais c'est du réalisme."