Un hommage national sera rendu ce mercredi au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, gendarme qui s'est sacrifié pour sauver la vie des otages de Radouane Lakdim, vendredi dernier, lors des attaques terroristes de Trèbes, dans l'Aude.
Invitée du Grand Matin Sud Radio, Marine Le Pen a indiqué qu'elle se joignait à l'hommage national, tout en précisant que "le meilleur hommage, c’est de faire en sorte que ces attentats ne se reproduisent plus et qu’on n’ait plus jamais besoin d’assister au sacrifice d’un grand Français comme Arnaud Beltrame".
"Le meilleur hommage que l'on peut rendre à #ArnaudBeltrame, c'est de faire en sorte que ces attentats ne se reproduisent plus" @MLP_officiel était l'invitée politique de #SudRadioMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) 28 mars 2018
Il y a le refus clair d'accepter que la guerre a été déclarée, par le fondamentalisme islamiste, à la France. La France doit se mettre en situation de répondre à ces actes de guerre
Et sur ce point, la présidente du Front national et députée du Pas-de-Calais estime que si "le risque zéro n'existe pas, on n'est pas obligé d'avoir le risque 1000 %, c'est-à-dire celui qui consiste à garder les étrangers fichés S sur notre territoire, à refuser la déchéance de nationalité pour les binationaux convaincus de liens avec les fondamentalistes islamistes, qui consiste à refuser l'application de l'article 411-4 sur l'intelligence avec l'ennemi, qui permet à la justice de se saisir et de juger de la proximité de nationaux français avec l'idéologie fondamentaliste islamiste. On n'a pris aucune décision et on se condamne, évidemment, à ce qu'il y ait de nouveaux attentats."
"On doit mettre en place un principe de précaution, a ajouté Marine Le Pen. Tous ceux qui partagent l’idéologie mortifère des fondamentalistes islamistes doivent faire l’objet d’un traitement judiciaire. Il y a une absence totale de vision et de compréhension du phénomène, et le refus clair d'accepter que la guerre a été déclarée par le fondamentalisme islamiste à la France. La France doit se mettre en situation de répondre à ces actes de guerre."
La loi n'est pas faite pour lutter efficacement contre le terrorisme et le fondamentalisme islamiste, donc personne ne mérite d'applaudissement dans cette Assemblée nationale, compte tenu de la situation
Si, hier, l'ambiance était à l'union nationale dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, avec un discours remarqué de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen a estimé que "les Français n'en peuvent plus des discours, ils attendent des actes fermes et les attendent toujours".
"Nous sommes à l'Assemblée nationale, à l'endroit où l'on fait la loi, a-t-elle ajouté. Je pense que la loi n'est pas faite pour lutter efficacement contre le terrorisme et le fondamentalisme islamiste, donc personne ne mérite d'applaudissement dans cette Assemblée nationale, compte tenu de la situation. Qu'il y ait une unité nationale dans la douleur et la compassion, compte tenu de la douleur des victimes et du sacrifice d'Arnaud Beltrame, oui. Que l'union nationale soit l'étouffoir de l'Assemblée nationale, à savoir que l'on n'ait pas le droit de venir réclamer et de venir pointer du doigt les responsabilités des uns et des autres au fil des années, je dis non."
Écoutez l'interview de Marine Le Pen, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard