Les socialistes n’ont pas apprécié la dernière sortie d’Emmanuel Macron. Soucieux de préserver l’équilibre et son image d’indépendance, l’ancien ministre de l’Économie a affirmé qu’il resterait "maître des horloges" lors d’une conférence de presse, mardi, quelques heures avant une réunion des proches de Manuel Valls à l’Assemblée.
C’est un secret de Polichinelle, l’ancien Premier ministre est loin de soutenir la campagne du candidat socialiste Benoît Hamon et semble prêt depuis plusieurs jours à rallier Emmanuel Macron. La faiblesse dans les sondages du candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon implique de "prendre ses responsabilités", a déclaré mardi devant ses soutiens Manuel Valls.
Un rassemblement républicain en cas de second tour face à Marine Le Pen
Mais pour le premier secrétaire du Parti socialiste, Emmanuel Macron "crée les conditions d'un non-rassemblement autour de sa candidature". "Alors qu'il n'est pas encore élu, il définit sa majorité présidentielle ? Ce sont les sondages qui font la majorité ? Les Français n'ont pas encore voté... C'est un déni de démocratie", a affirmé Jean-Christophe Cambadélis.
"C'est étonnant de voir ce candidat réagir, sur-réagir comme ça pendant la (campagne) présidentielle", a lâché le patron du PS, pour qui Emmanuel Macron est "dans la continuité" plutôt que le "renouveau" avec le ralliement d'"onze anciens ministre de Jacques Chirac" à sa candidature.
Le Premier secrétaire du PS a toutefois précisé que "s'il faut faire face au FN, nous serons tous avec le candidat républicain" qui sera opposé le cas échéant à Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle.