L'hologramme Mélenchon n'est pas apparu sur les écrans de télévision à 20h. Malgré une campagne réussie et un score historiquement haut pour sa formation politique, le leader de la France Insoumise ne sera pas au 2nd tour.
Et malgré ce qui pourrait s'apparenter à une petite victoire, celui qui est arrivé largement en tête des candidats de gauche affichait le visage des soirs de défaite au moment de prendre la parole.
"Le résultat n'est pas celui que nous espérions", a reconnu Jean-Luc Mélenchon, qui a évoqué un second tour entre "deux candidats qui approuvent et veulent prolonger les institutions actuelles, qui n'expriment aucune prise de conscience écologique et qui, les deux, comptent s'en prendre aux acquis sociaux les plus élémentaires du pays".
Surtout, le leader de la France Insoumise a refusé de suivre le pas des nombreux appels à faire barrage au Front national exprimés de tous bords politiques après l'annonce des résultats : "Je n'ai reçu aucun mandat des 450 000 personnes qui ont décidé de représenter ma candidature pour m'exprimer à leur place sur la suite. Elles seront donc appelées à se prononcer sur la plateforme et le résultat de leur expression sera rendu public."
Insoumis jusqu'au bout, Jean-Luc Mélenchon a tout de même conclu son intervention par un message positif : "Nous pouvons être fiers de ce que nous avons entrepris et réalisé. Nous sommes une force consciente et enthousiaste. Je vous appelle à rester groupés, à rester en mouvement et à être un mouvement, car les défis que nous avons nommés restent à relever. Ceux qui prétendent aujourd'hui à l'honneur de nous représenter ont déjà fait la démonstration qu'ils étaient incapables de les penser."
Pesant 20 % des voix, le résultat de cette consultation sera particulièrement scruté. Dans un sens comme dans l'autre, il pourrait bien détenir la clé de l'élection. Sans soumission.