Dans le cortège à Paris, les manifestants ne supportent pas les paroles d'Emmanuel Macron, prononcées depuis l'ONU.
Ils sont très remontés contre la loi travail et le chef de l'État. Théo, manifestant, ne digère pas les sorties du président de la République.
"Je ne me déplacerais pas pour marcher si j’étais fainéant. Défendre ses droits, avoir encore des conditions de travail décentes, ce n’est pas être fainéant. C’est vraiment une forme de mépris de tous les salariés qui se mobilisent, de tous ceux qui ne peuvent pas se mobiliser."
Cette loi Travail, c’est une régression sociale aux yeux de Catherine, une retraitée.
"C’est vraiment un retour en arrière, à l’esclavage. On va pouvoir virer les gens du jour au lendemain. Ce n’est pas possible, au XXIe, d’accepter des conditions de travail comme celles-là alors que le pays n’a jamais été aussi riche."
Au-delà des ordonnances, les manifestants redoutent déjà de nouvelles attaques contre les acquis sociaux. Jocelyne est fonctionnaire : "Aujourd’hui, le mouvement qui est en train de s’engager dans ce pays, c’est qu’on ne touche pas aux conquêtes de 36-45. Quand il y a eu la crise, on disait qu’en France, il y avait un amortisseur, c’était nos conquêtes sociales. C’est ça qu’on défend."
Après cette deuxième journée de manifestation, tous ont prévu de rejoindre, samedi, la marche de la France Insoumise.
Un reportage de Baptiste Cordier pour Sud Radio