Manuel Valls est-il en train de prendre sa revanche des primaires ? Devant ses proches et ceux qui ont appelé à voter Macron et souhaite participer à sa majorité présidentielle en cas d'élection, l'ancien Premier ministre a eu une pensée peu aimable pour le candidat socialiste battu, Benoît Hamon.
"Il serait étonnant que ceux qui ont amené le candidat du PS à un tel niveau nous dise qui est au PS ou pas", a lancé Manuel Valls, en réponse aux menaces d'exclusion du Parti socialiste de ceux qui rallieraient Emmanuel Macron.
"Nous sommes socialistes, personne ne peut nous exclure", a ajouté l'ancien Premier ministre.
Lui qui avait appelé à voter pour Emmanuel Macron au premier tour et qui a donc confirmé ce choix pour le second tour entend bien peser dans les cinq ans qui viennent si son ancien ministre devient président de la République : "Nous devons participer à cette majorité présidentielle, et soyons plus clairs, à la majorité gouvernementale qu'il faudra construire."
La position de Manuel Valls paraît pourtant souffrir de plusieurs obstacles. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a souvent répété qu'il ne pourrait y avoir de double étiquette PS - En Marche ! pour les législatives. Position partagée par Emmanuel Macron, encore ce mardi soir sur le plateau de France 2, qui a affirmé qu'il demanderait aux socialistes qui souhaiteraient être investis par son mouvement de quitter le PS.