Après Vincent Peillon, c'est au tour de Manuel Valls de dévoiler ce mardi son programme pour la primaire de la gauche, qui aura lieu les 22 et 29 janvier prochains. Ce qui a commencé par un changement de slogan. "Une République forte, une France juste" remplace "Faire gagner tout ce qui nous rassemble". L'ancien Premier ministre, qui n'a pas voulu faire un "catalogue de propositions", a tout de même laissé filtrer quelques annonces, notamment celle de créer un service civique obligatoire."Il faut que chacun donne quelque chose à la République", écrit Manuel Valls dans son programme disponible sur son site internet. "Ce sera l'occasion de construire un nouvel éventail de causes constructives à une jeunesse en quête de sens."
Instaurer un revenu décent
Le Premier ministre s'est ensuite plus appuyé sur des déclarations d'intention que sur une énumération de propositions précises, confiant au passage "assumer ce qui a été lancé avec le président de la République".C'est ainsi qu'il annonce vouloir "redonner du pouvoir d'achat", "insuffler une renaissance démocratique", notamment par "un Parlement du non-cumul" (limiter à 3 mandats le cumul dans le temps et à 2 fonctions simultanément et diminution du nombre de parlementaires, sans précision sur le nombre à garder).Il souhaite également l'instauration d'un revenu décent, "sous condition de ressources, à toute personne âgée de plus de 18 ans et résidant régulièrement le territoire national".
"Maintenir notre déficit public en deçà de 3 %"
"Les grandes lignes du projet que je présente sont ambitieuses, reconnaît Manuel Valls. Les mesures économiques et sociales ont un coût. Il faudra l'assumer et faire des choix (...) Il faut maintenir notre déficit public en deçà de 3 %. En revanche, il n'est pas nécessaire et il serait même inopportun de chercher à le réduire à marche forcenée pour revenir, dans le prochain quinquennat, à l'équilibre budgétaire.""Le redressement est engagé", conclut le Premier ministre, qui entend désormais "redonner à la France et à chaque Français la possibilité de reprendre en main son destin". Il faudra commencer par le peuple de gauche, appelé à voter à la fin du mois. Pour celui qui avait évoqué les "gauches irréconciliables", le rassemblement autour de sa candidature s'annonce compliqué. Ce mardi matin, Gérard Filoche, membre du bureau national du PS et invité politique du Grand Matin Sud Radio, l'a comparé à Brutus, appelant à lui faire barrage.