Elle a soutenu Nicolas Sarkozy lors de la primaire, mais aujourd’hui, elle marche au côté d’Emmanuel Macron. Invité du Brunch Politique, dimanche, sur Sud Radio, Marie-Anne Montchamp a déploré que "la question sociale" ne soit pas "la priorité du candidat François Fillon". "Je me suis vraiment posé la question : ‘comment le faire prévaloir dans cette campagne? ’, et j’ai retrouvé ça chez En marche !".
"Tout le programme d’Emmanuel Macron a été structuré pour que les personnes en situation de handicap soient concernées. C’est vrai pour le logement, l’école, la citoyenneté. On n’a pas fait un paquet dans un coin pour la question du handicap, elle est au cœur de l’ensemble des axes du programme", a défendu l’ancienne secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.
Marie-Anne Montchamp s'attend à voir un nouveau visage de l'Assemblée nationale
Interrogée sur la campagne de François Fillon, elle a critiqué la posture du candidat LR. "C’est la campagne d’un clan, d’une fraction resserré sur soi-même" avec "un système défensif qui s’est mis en place". Selon Marie-Anne Montchamp, un doute s’est installé suite aux multiples affaires qui ont éclaté dans cette campagne présidentielle." Ce doute se transforme en, un objet politique, c’est la distance" qui est "incompatible" avec une élection.
"C’est le moment, tout à fait étonnant dans la vie de la République, où la proximité, l’intime conviction doit se tisser avec les Français. Sans l’intime conviction, il n’y a pas de victoire possible et c’est ce qui explique cette tendance à une aspiration nouvelle au changement", a ajouté l’ancienne secrétaire d’État.
Un changement qui pourrait se traduire notamment lors des élections législatives. Marie-Anne Montchamp - qui défend le choix d’Emmanuel Macron de ne révéler les investitures qu’après le second tour – s’attend à voir "une nouvelle génération politique [...] avec des hommes et des femmes qui sont tout neuf, qui viennent de la société civile et qui viendront rencontrer de nouveaux parlementaires qui sont issus de la règle du non cumul des mandats".
Un possible soutien de la droite à Macron au second tour
L’ancienne ministre a néanmoins semblé beaucoup moins emballé à l’annonce du ralliement de Manuel Valls. "C’est une voix de plus", a-t-elle résumé avant de plaider pour un maintien de l’équilibre au sein du mouvement En Marche !. "À côté de cela, vous avez des personnalités de droite qui se rapprochent, qui travaillent dans ce mouvement, pour cet équilibre qui est indispensable", a-t-elle déclaré.
Et si aujourd’hui, beaucoup d’élus LR sont restés fidèles à leur candidat, Marie-Anne Montchamp veut croire qu’ils feront le bon choix en cas d’un second tour Marine Le Pen - Emmanuel Macron. "Je sais toute l’audience qu’En Marche ! peut avoir auprès de ceux qui, comme moi, représentent cette droite humaniste, gaulliste sociale, cette droite raisonnable [...] Entre un populisme et une voix qui est plus optimiste, plus équilibré, je ne doute pas un seul instant que ces patriotes se rassembleront pour porter cette voix", a affirmé l’ancienne proche de Nicolas Sarkozy.