Alors qu'elle se trouvait dans la ville de Mirande (Gers) à l'occasion d'une réunion publique organisée par le Front national ce jeudi, Marine Le Pen a été accueillie bruyamment par une centaine de personnes venues protester contre son arrivée, en tapant sur des ustensiles de cuisine.
Réuni à l’initiative d'un "collectif anti-fasciste gersois" selon l'AFP, le comité d'accueil arborait des pancartes aux slogans explicites, sur lesquelles on pouvait notamment lire "Grippe aviaire et peste brune, le Gers n'a pas mérité ça", "Le Gers résiste au FN" ou encore "Ne vous trompez pas d'ennemi".
Depuis qu'elle a entamé sa campagne électorale, la dirigeante frontiste est souvent accueillie de la sorte lors de ses déplacements, ce fut par exemple le cas samedi dernier à Rignac. C'est la raison pour laquelle un cordon de gendarmerie, composé d’environ 170 éléments, avait été dépêché sur place en amont afin d'assurer la sécurité de l’événement. Des camions anti-émeutes étaient également présents à proximité de la salle dans laquelle Marine Le Pen devait prendre la parole à 18h.
Tout ceci intervient alors que la candidate FN est dans le collimateur de la justice dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires. Convoquée demain par les juges, elle a d'ores et déjà fait savoir qu'elle ne se rendrait pas à son audition.