Lundi, Marine Le Pen a annoncé avoir, enfin, réussi à fédérer d'autres formations politiques européennes pour constituer un groupe au Parlement Européen, à Strasbourg. Le fruit d'un travail de négociations entamé il y a plus d'un an, lors du succès du parti frontiste aux élections européennes. Les députés européens FN participaient jusque-là à une "coordination" composée des Autrichiens du FPO, des Italiens de la Ligue du Nord, des Belges de Vlaams Belang et des Néerlandais du PVV. D'autres ont donc rejoint leur rangs pour atteindre le minimum requis pour la formation d'un groupe parlementaire.
L'éviction de Jean-Marie Le Pen a débloqué les négociations
Selon le quotidien Le Monde, c'est la mise à l'écart de Jean-Marie Le Pen qui a permis de débloquer les négociations. Suite logique, le fondateur du Front National ne fera pas partie de ce groupe, pas plus que son fidèle lieutenant Bruno Gollnisch. Toujours selon le quotidien, le groupe, qui s'appellera "Europe des Nations et des Libertés" devrait comporter 36 membres, ce qui en ferait le plus petit de l'assemblée européenne. Il permettra toutefois aux élus qui le composent de bénéficier d'une plus grande visibilité et d'éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions. Aussi et surtout, un groupe parlementaire garantit de toucher entre 20 et 30 millions de subventions au cours du mandat.