À peine installés, déjà sur la brèche ! Ce mercredi, les députés de l’Assemblée nationale ont vécu leur premier coup de théâtre parlementaire lors des élections aux postes de questeurs, l’opposition incarnée par Les Républicains ne digérant pas l’élection de Thierry Solère (groupe des Constructifs) à un poste traditionnellement réservé à l’opposition. En indiquant par ailleurs son intention de s’exprimer devant le Congrès la veille du discours de politique générale du Premier ministre Édouard Philippe, le président de la République concentre aujourd’hui de nombreuses critiques sur son hyper-présidentialisation.
Le Pen : "En Marche choisit son opposition"
"De la part du groupe En Marche, il y a un problème de captation de l'intégralité des postes, y compris ceux dévolus à l'opposition. En Marche choisit son opposition, on peut craindre qu'elle ne soit ni efficace ni pugnace. Je crains que le président de la République ne finisse par se prendre définitivement pour Jupiter", a déclaré Marine Le Pen dans les couloirs de l'Assemblée ce jeudi.
"Il ne veut pas qu’on lui pose des questions"
Alors que l’idée d’un boycott du Congrès fait son chemin parmi certains députés de l’opposition, la présidente du Front national indique, elle, n'avoir "aucune raison" de ne pas être présente. "Je veux écouter ce que le président a à dire, car il ne veut plus s'adresser aux journalistes qui ont une pensée trop complexe. Mais il faut dire que le discours du Premier ministre perd de son intérêt. (…) Le président de la République ne veut pas être mis en contradiction, mis en difficulté, il ne veut pas qu'on lui pose des questions. En faisant cela, il maîtrise intégralement sa communication, c'est la seule chose qu'il a faite depuis son élection", a-t-elle indiqué.
(Avec AFP)