Une peine d'inéligibilité à exécution immédiate et une amende 300 000 €, voilà la réquisition du procureur de la République à l'encontre de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires européens du Front National. Cette réquisition a rapidement provoqué des réactions, notamment de la part de la principale intéressée. Invitée du 20h de TF1, le vendredi 15 novembre, Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots, invoquant une “mort politique” avant d’ajouter « L'objectif est de s'attaquer à une opposante politique. Au-delà de moi, c'est le peuple français qui est empêché. »
Ce qui se joue au cours de ce procès n’est pas à prendre à la légère pour la député de la 11ème circonscription du Pas-De-Calais, insistant sur “la partialité” du parquet, sur une décision qui aura des conséquences en vue de 2027.
76% des français ont suivis le procès
Selon une enquête IFOP, 1 français sur 2 pense que si Marine Le Pen était inéligible, cela fausserait la campagne 2027. En effet, une inéligibilité mettrait de côté la principale opposante à Emmanuel Macron lors des deux précédentes élections.
Toujours selon cette étude, 90% des sympathisants du Rassemblement nationale jugent choquant que la Présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale ne puisse pas se présenter. Cette étude pose notamment question sur l’utilité des peines d'inéligibilité, sur la souveraineté du peuple et sur sa remise en question à savoir qui est légitime ou non pour le gouverner. Un phénomène qu’explique Eric Revel au micro de Valérie Expert : “Se posera la question de la légitimité de celui qui sera élu.”
Si le procès est suivi par 76% des Français, ce dernier suscite autant d’indifférence que de satisfaction tout en attisant la colère des sympathisants du RN, une colère alimentée par les propos de Marine Le Pen dans les médias.