"Nous pouvons gagner, nous allons gagner." Sur le plateau du journal de 20h de France 2, Marine Le Pen a affiché sa confiance sur ses chances de l'emporter lors du 2nd tour de l'élection présidentielle, le 7 mai prochain.
Opposée à Emmanuel Macron, elle a violemment critiqué le programme de l'ancien ministre de l'Économie, arrivé en tête du premier tour dimanche soir : "Il a bénéficié d'une forme de brouillard jusque-là. Le brouillard va s'estomper, parce que nous sommes face à face, et les Français vont découvrir le contenu de son projet, d'une très grande violence sociale, économique, migratoire, et je pense que beaucoup vont changer d'avis."
Le Front républicain dans le viseur
Alors que les sondages l'annoncent perdante, elle veut tout de même croire en ses chances, jouant de toutes les cartes pour discréditer son adversaire. "Nous avons, Emmanuel Macron et moi-même, des projets radicalement opposés, a indiqué Marine Le Pen. Il est pour la mondialisation sauvage la plus brutale, pour la dérégulation du droit du travail, pour l'immigration massive, pour le communautarisme." Surtout, "rien dans son comportement ne démontre la moindre note d'amour pour la France", avance Marine Le Pen, qui a, de son côté, décidé de se "mettre en congé de la présidence du Front national", afin d'apparaître en mesure de "rassembler l'ensemble des Français".
Elle a également profité de l'occasion pour railler le front républicain et les nombreux appels, de tous bords politiques, depuis dimanche soir, à faire barrage au Front national : "Pendant tout le premier tour, François Fillon et ses cadres ont expliqué aux électeurs que Macron était un bébé-Hollande. D'un coup, d'un seul, ils appellent à voter pour lui, c'est-à-dire pour la continuité d'un quinquennat épouvantable. Les Français revoient le système se coaliser. Ils n'en voulaient plus aucun, ils les auront tous ensemble."
Un appel du pied à Nicolas Dupont-Aignan
Marine Le Pen a également adressé un message à Nicolas Dupont-Aignan et ses électeurs, appelant au "rassemblement le plus large des patriotes face aux représentants de la mondialisation décomplexée". Elle a estimé que le président de Debout la France a "un projet qui est extrêmement proche du notre", a "les mêmes convictions, partage le souhait que la France redevienne souveraine", avant de conclure : "Je souhaite qu'on puisse engager une conversation."