Marion Maréchal-Le Pen ne veut pas qu’on la soupçonne d’être antisémite, au point qu’elle s’énerve quand Christophe Bordet lui pose la question de savoir si Roland Dumas l’est.
Interrogée ce mardi 17 février sur la question de savoir, comme certains médias se le demandent, si Roland Dumas est antisémite, lui qui accuse le Premier ministre d'être "sous influence juive" du fait de son mariage, Marion Maréchal-Le Pen s'est un peu emportée ce matin sur Sud Radio.
"J'en sais rien, je ne m'immisce pas dans le lit de Manuel Valls, je ne suis pas là pour commenter sa vie privée", a-t-elle répondu.
"Il est peut-être plus important de se demander si Roland Dumas, cet ancien président du Conseil constitutionnel, cet ancien ministre sous François Mitterrand, qui raconte dans son livre qu'il a assommé la République en validant les comptes de campagne de Jacques Chirac en 1995, si cet homme a violé les lois de la République !" s'énerve-t-elle.
“C'est marrant que vous me demandiez de me justifier là-dessus, comme s'il y avait un soupçon. Je ne comprends pas l'intérêt politique de votre question”, insiste-t-elle.
En fin d'interview, le rédacteur en chef de Sud Radio revient à la charge sur Sarre-Union (Bas-Rhin), où un cimetière juif a été massivement profané ce week-end. Le député PS Philippe Bies a fait le lien sur Twitter avec le score du FN aux dernières municipales (41 %). Marion Maréchal-Le Pen lui répond en citant Châteaubriand : "Il faut être économe de son mépris tant il y a de nécessiteux."