Invitée ce mardi du petit-déjeuner politique de Sud Radio au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darmon, Marlène Schiappa est bien évidemment revenue sur le conflit qui oppose le gouvernement aux cheminots, alors qu'une grève perlée sans précédent vient de démarrer au sein de la SNCF.
"Les cheminots ne sont pas les plus privilégiés du monde"
Actualité oblige, la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a ainsi donné son point de vue sur l'impasse actuelle, en prônant davantage de dialogue entre les deux camps. "Je ne crois absolument pas que les cheminots soient les gens les plus privilégiés du monde (…) mais le débat n'est pas d'être pour ou contre les cheminots, ce n'est pas ça qui se joue. Ce qui se joue, c’est la transformation de la SNCF", a-t-elle d'abord affirmé, avant de rappeler la nécessité de réformer certaines choses. "Je suis élu du Mans et dans cette ville, il y a beaucoup de gens que l'on appelle les Tégévistes, leur vie dépend du TGV. Ils vont travailler à Paris ou en Bretagne et ils ont besoin du TGV pour aller gagner leur vie et pour rentrer chez eux s'occuper de leur famille. Or, la situation de la SNCF actuellement est telle que les retards ont des conséquences très graves dans la vie de ces gens", a-t-elle ainsi expliqué. "Il y a une demande de dialogue, de concertation de la part du gouvernement. Il faut rappeler la vérité et cette vérité, c'est que le gouvernement ne veut pas privatiser la SNCF, le gouvernement ne veut pas procéder à des licenciements et le gouvernement ne veut pas revenir sur le statut des cheminots pour ceux qui en bénéficient actuellement", a-t-elle poursuivi.
Et l'intéressée d'insister sur la détermination du gouvernement et du président. "Pour ma part, j'appelle au dialogue, à la concertation puisque c'est la démarche du gouvernement. Ce que je dis aux syndicats, c'est qu'Emmanuel Macron n'est pas le genre de président à céder devant la pression, on n'est pas gouverné par la peur. Donc, je crois que la solution pragmatique pour tout le monde est de revenir à la raison, de revenir au dialogue et de faire en sorte de parler. Une grève longue et dure ne sert pas les usagers et elle ne sert pas non plus les cheminots qui vont perdre de l'argent. Le dialogue est la seule voie possible", a-t-elle conclu.
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