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Matteo Renzi, “un socialiste formidable” pour Parisot

Par La Rédaction

Alors que l’Italie vit sa première grève générale ce vendredi, Laurence Parisot, l’ancienne présidente du Medef, prend la défense du Premier ministre italien, Matteo Renzi. Sans toutefois reconnaître l’intérêt d’appliquer sa réforme en France.

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Interrogée ce vendredi 12 décembre sur Sud Radio sur l’opportunité de mettre en place un contrat de travail unique en France, comme le Premier ministre italien veut le faire, Laurence Parisot a répondu :"Je n’ai jamais compris ce que voulait dire “contrat de travail unique”. Et, même si ce projet est très défendu par notre prix Nobel, le Toulousain Jean Tirole, je reste perplexe. Il est certain que nous avons besoin de plus de flexibilité, d’une justice prud’homale plus équilibrée, de possibilités d’ajustement dans les entreprises... Mais je ne comprends pas en quoi un contrat de travail unique, qui supprime les CDD, pourra nous y aider. La question n’est pas tant celle de la complexité, que celle des modalités de séparation. Quand nous avons besoin de faire partir quelqu’un de l’entreprise, dans la plupart des cas aujourd'hui, les prud’hommes donnent raison au salarié, dans 7 cas sur 10, sur la base d’arguments rarement objectifs, plutôt basés sur le sentiment des salariés. Il y a un mythe qui est en train de se construire autour du contrat de travail unique. Mais il est temps de rentrer sur le fond du dossier."L’ancienne patronne du Medef affirme néanmoins que le projet de Matteo Renzi va dans le bon sens. Elle salue “un socialiste formidable”, “un Tony Blair bien ancré dans le réel”. “Il n’est pas dans le déni de ce qu’est le monde économique aujourd’hui”, affirme-t-elle.Laurence Parisot termine en donnant ce conseil au chef du gouvernement italien : "On ne peut pas faire de grandes réformes sur le marché du travail sans les syndicats." Les organisations syndicales italiennes appellent en effet ce vendredi à cesser le travail pendant huit heures contre la réforme du marché du travail proposée par Matteo Renzi. Celle-ci s'attaque à l'article 18 du Code du travail italien, qui protège les salariés contre les licenciements abusifs, de plus en plus considéré comme un frein à l'embauche en Italie par les employeurs.

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