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"Mélenchon est le plus écologiste. Jadot, c'est l'écologie molle" selon Aymeric Caron

Aymeric Caron, journaliste et auteur de "Nous mourrons de nous être tant haïs" (Robert Laffont), était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio. Il est également président de REV (Révolution Écologique pour le Vivant) et membre de l'Union populaire (soutien de Jean-Luc Mélenchon).

Aymeric Caron ultra-droite
Aymeric Caron, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 5 juin, dans “L’invité politique”.

Engagé auprès de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles, Aymeric Caron a créé le mouvement politique "Révolution Écologique pour le Vivant" il y a 4 ans déjà. "À l'époque, je venais d'écrire deux livres coup sur coup qui étaient déjà des programmes politiques, explique-t-il. En faisant la promotion de ces livres, un certain nombre de personnes regrettaient que ces idées ne soient pas exprimées dans un parti et m'ont encouragé à créer un parti politique. C'est ce que j'ai fait tout en continuant mes autres activités. Ce parti avait commencé à vivre, il était présent lors des dernières élections régionales avec très peu de moyens".

Aymeric Caron : "Chez Jean-Luc Mélenchon, on a la radicalité de l'écologie clairement affirmée"

Le parti REV "devait initialement se présenter aux prochaines législatives de son côté, précise Aymeric Caron. Mais il y a une urgence absolue à se mobiliser, à réagir surtout pour des écologistes qui ont conscience qu'il n'y a que quelques années pour mettre en place des politiques pour enrayer la catastrophe majeure à laquelle nous allons faire face. Le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité. Il nous a paru naturel, normal de discuter avec d'autres formations politiques. Celle qui nous paraissait le plus proche de nos idées était La France Insoumise".

Pourquoi ne pas avoir rejoint Yannick Jadot ? s'interroge Patrick Roger. Pour Aymeric Caron, "le programme de Jean-Luc Mélenchon est le plus écologiste des programmes présidentiels. Chez Yannick Jadot, on a l'incarnation d'une écologie molle, une écologie du système, qui accepte le système et qui propose juste de l'amender aux marges. Une écologie mathématiques, de quota, comme le quota de CO2. Il n'y a pas la redéfinition totale de ce que l'être humain représente au milieu du vivant, regrette-t-il. Chez Jean-Luc Mélenchon, on a la radicalité de l'écologie clairement affirmée. Aujourd'hui, on a besoin de cette radicalité, qui consiste à aller au bout d'une idée. Il y a une cohérence absolue entre les différents pans de son programme".

"Éric Zemmour, c'est du néo-fascisme !"

"Ce sont des copains chez EELV, des gens que j'aime beaucoup, tient à préciser Aymeric Caron. Mais ce n'est pas cette écologie-là que j'ai envie de soutenir. J'aimerais qu'il rejoigne Jean-Luc Mélenchon". Si Sandrine Rousseau avait gagné, qui incarne une ligne chez les Verts plus radicale, "nous serions tout de même allés chez Jean-Luc Mélenchon, affirme-t-il. Car il y a à la fois plus de radicalité dans l'Union Populaire et sur le vivant, il y a le rapport que nous entretenons notamment avec les animaux mieux compris philosophiquement chez Mélenchon".

"Je suis contre Zemmour, je ne suis pas contre Jadot", assure Aymeric Caron. Il ne veut pas "qu'on fasse un parallèle idéologique entre Zemmour, Le Pen, et Jean-Luc Mélenchon. Je défends le camp de la démocratie, et de l'autre côté, on a le néo-fascisme pour Zemmour. Marine Le Pen, on peut en discuter, c'est de l'extrême droite", estime-t-il. Pour lui, "le rapport d'Éric Zemmour avec nos compatriotes musulmans s'inscrit dans une démarche fasciste".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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