À la faveur d’une nette remontée dans les sondages ces dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon paraît aujourd’hui en position de se mêler à la lutte à la qualification pour le second tour de l’élection présidentielle, au même titre que Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon. Un statut qui a pris de court certains de ses adversaires, qui ne le ménagent pas désormais et pointent quasi-quotidiennement certains de ses positionnements politiques ou sa supposée impréparation à assumer rapidement les fonctions de président de la République. Une accusation que le candidat à la présidentielle a tenu à balayer ce dimanche.
"Mon élection serait un événement mondial"
Dans les colonnes du Parisien, Jean-Luc Mélenchon assure ainsi ne pas faire de sa candidature une simple caisse de résonance pour ses idées. "Je n'ai pas la culture du minoritaire permanent. Quand je me présente à une élection, c'est pour la gagner", affirme-t-il avant d’assurer qu'il se "comporte comme un homme qui s'apprête à gouverner. Je connais bien mes dossiers, si je suis élu à l’Élysée, je saurai exactement par quel bout commencer". Si les membres de la France Insoumise ont longtemps mis en doute les sondages, Jean-Luc Mélenchon admet néanmoins que son élection "n'a jamais été si près de se réaliser, ce qui serait un événement mondial".
"Je n’appelle même plus ça la gauche"
"J'entends ou je lis qu'on me dépeint comme quelqu'un d'ultra-extrême gauche. Si c'est le cas, je me demande ce que devient Poutou. Non je ne suis pas d'extrême-gauche", ajoute-t-il avant d’adresser un ultime tacle à la majorité socialiste sortante, qu’il a combattue lors de ce quinquennat. "Je n'appelle même plus ça la gauche. Le pouvoir s'est renié, trahi de toutes les manières possibles. Il a fait des dégâts considérables chez les gens qui leur faisaient confiance depuis toujours", assène-t-il.