Michaël Delafosse, candidat de la liste "La Gauche qui nous rassemble" soutenue par le Parti Socialiste, le Parti Communiste et le Parti Radical de Gauche, était l'invité de Patrick Roger le 6 mars 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Le temps est venu d’unir Montpellier"
Interrogé sur son concept de "ville bienveillante", Michaël Delafosse a répondu : "je veux une ville qui garantit la cohésion sociale. Je veux que les règles soient respectées car elles définissent notre contrat pour le vivre-ensemble.
Le maire actuel n’a eu de cesse de diviser, de cultiver des conflits avec les maires de la métropole en leur demandant d’adhérer à la République en Marche, de s’opposer à la région, aux départements, aux associations. À Montpellier, on a besoin de respirer, de se rassembler pour trouver un nouveau souffle, une nouvelle ambition. Pendant six ans j’ai porté l’opposition municipale à ce maire et j’ai vu notre ville se dégrader à cause des conflits. Je crois qu’aujourd’hui le temps est venu d’unir Montpellier".
"Je propose la gratuité des transports pour les habitants de la métropole de Montpellier"
Michaël Delafosse s’est longuement attardé sur sa politique en faveur des transports et de l’environnement. "Je porte une alternance sociale et écologique au maire sortant. J’ai deux enfants, je pense à leur avenir : qu’est-ce qu’il y aura dans leur assiette ? Quel air nous respirons ? Pour engager Montpellier dans la transition écologique, je propose la gratuité des transports pour les habitants de la métropole. Pour cela, il suffit de faire des choix dans le budget. Cette mesure coûte 24 millions d’euros sur un budget de fonctionnement de 465 millions d’euros, soit 5% des dépenses de fonctionnement.
Si vous êtes maire et que vous ne changez rien, à quoi servez-vous ? À Montpellier, les impôts sont parmi les plus élevés de France. Que s’est-il fait en six ans ? Moi, je vais être un maire utile pour les Montpelliérains, pour leur pouvoir d’achat. Et quand les jeunes marchent pour le climat, je veux être un maire qui agit pour le climat. La place qu’on donne au vélo dans la ville est un choix. Les embouteillages sont un vrai problème : le maire actuel a asphyxié la ville. Il a tout arrêté : pas de réalisation de lignes de tramway, pas de pistes cyclables… La ligne 5 du tramway, qui devrait desservir le quartier d’Ovalie, a été reportée. Il faut une politique volontariste pour sortir les Montpelliérains des embouteillages".
"Il ne faut pas rajouter de la peur à l’inquiétude"
Michaël Delafosse a aussi glissé un mot au sujet de la sécurité. "Quand on ne traite pas les problèmes de sécurité, quand on laisse les parents d’élèves avec ces grèves interminables dans les cantines scolaires, on ne s’occupe pas des problèmes. La sécurité est une coproduction : c’est l’État et les villes. L’affirmation de l’autorité publique pour que chacun puisse se déplacer en toute sécurité sur la place de la Comédie est aussi la responsabilité du maire".
Interrogé sur la panique à cause du Covid-19, qui pourrait décourager certains électeurs de se déplacer en bureaux de vote, Michaël Delafosse a déclaré : "les Montpelliérains sont préoccupés. Nous sommes face à une pandémie, et il faut tenir un message de responsabilité. Nous devons être vigilants afin de ne pas rajouter de la peur à l’inquiétude. On a vécu les attentats, on n’a pas boudé les urnes malgré un climat anxiogène. Le 15 mars prochain, au bureau de vote, on ne se serrera pas la main, on se saluera du regard".
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