On attendait Jean-Marc Germain, on évoquait Alain Vidalies, on susurrait les noms de Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux ou encore celui d'Emmanuel Macron, c'est finalement Myriam El Khomri qui se retrouve ministre du Travail.François Hollande aime surprendre et déjouer les pronostics, le président de la République l'a prouvé une nouvelle fois en sortant un nom inattendu de son chapeau pour prendre la succession de François Rebsamen, démissionnaire pour retourner à la mairie de Dijon.
Porte-parole d'Anne Hidalgo en 2014
Jusque-là secrétaire d'Etat à la ville, Myriam El Khomri se retrouve donc à la tête d'un ministère dont l'action est la priorité numéro un de l'exécutif d'ici à 2017. Avec la lourde responsabilité d'un président de la République qui a suspendu sa candidature à la prochaine présidentielle à une inversion de la courbe du chômage.Peu connue du public, Myriam El Khomri, 37 ans, est née à Rabat d'une mère bretonne et d'un père marocain et a rejoint le PS en 2002. Elle a également été porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo aux municipales à Paris en 2014.
Attendue sur la réforme du code du travail
Au-delà des résultats sur le front du chômage, qui ne dépendent pas de son seul ministère, Myriam El Khomri sera également particulièrement attendue sur la réforme du code du travail, annonçant une refonte "en profondeur" de la législation sur le marché du travail. Un dossier qui s'annonce brûlant, notamment dans les discussions avec les partenaires sociaux.Dans sa conférence de presse à la sortie du conseil des ministres, le porte-parole du Gouvernement Stéphane Le Foll a listé les objectifs qui étaient attendus du prochain ministre du Travail : mettre en place le compte personnel d'activité, l'évolution du code du travail et l'assurance chômage.Elle ne sera pas remplacée à son poste de secrétaire d'Etat à la ville, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick Kanner devant reprendre ses attributions.