"Comme a dit un participant, il y avait beaucoup de bienveillance. Tout le monde faisait un effort", a assuré M. Mélenchon, député LFI de Marseille, lors d'un point presse.
Alors que le processus de rassemblement de la gauche marseillaise, baptisé le "Printemps marseillais" et qui réunit des représentants du PS, du PCF, de LFI mais aussi de la CGT, de collectifs citoyens et militants, semblait "s'enrayer" selon ses mots, le député de Marseille a voulu "faire l'entremetteur".
"Les gens m'ont dit que cette réunion avait permis de +crever des abcès+, de débloquer des non-dits", s'est-il félicité vendredi. M. Mélenchon n'a toutefois pas réussi à faire venir les écologistes, qui ont déjà annoncé qu'ils feraient cavalier seul pour l'élection de mars 2020.
Evoquant "une consigne nationale et une pression" d'EELV (Europe Ecologie Les Verts), il a toutefois jugé qu'ils seraient "obligés de réviser leur copie si tout le monde se met d'accord".
M. Mélenchon s'est dit surpris que les participants du Printemps marseillais n'aient "pas encore parlé du problème de la tête de liste".
Il a assuré qu'il ne semblait "pas possible que ce soit une tête de liste socialiste" dans le contexte "explosif" de la deuxième ville de France: "le PS est une formation politique très usée, très abîmée (...). Je ne crois pas qu'on se sorte de la situation à Marseille par un choc traditionnel droite-gauche". Il a proposé le nom de sa suppléante, Sophie Camard, comme tête de liste, sans en faire une "condition exclusive".
M. Mélenchon a conclu qu'il "ne comprendrait pas qu'ils ne se mettent pas d'accord": "le pire pour nous ce serait +Marseille carabistouille+ avec chacun qui part de son côté".
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