"Le temps du deuil est passé". Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan est clair, l'heure est maintenant celle "du bilan, des responsabilités et des projets".En ligne de mire, évidemment, les élections régionales pour lesquelles il est tête de liste DLF en Ile-de-France. Un scrutin qui, d'après lui, doit servir "à sanctionner ceux qui ont échoué".S'il ne veut pas "accabler" François Hollande, il juge les réponses apportées à la suite des attentats de Paris "trop tardives et trop faibles".
"Je demande l'incarcération des personnes classées S de grand danger"
Principale cible de Nicolas Dupont-Aignan, l'Assemblée nationale, théâtre d'un "débat accablant" au moment du vote de la prolongation de l'état d'urgence."La majorité a refusé des avancées fondamentales, poursuit le maire de Yerres, dans les Yvelines. Je demande l'incarcération des personnes classées S, pas toutes, mais celles qui sont de grand danger. J'aurais mis en détention, dès la première nuit, les djihadistes de retour de Syrie, dangereux, fichés S. Qu'est-ce qu'on attend ?"Même parmi les mesures votées, Nicolas Dupont-Aignan juge qu'elles ne vont pas assez loin et que le Parlement est "revenu dans le train-train français" : "Il faut l'état d'urgence, que j'avais demandé en janvier, mais pas tel qu'on l'a voté, un état d'urgence renforcé. L'assignation à résidence 12h sur 24, qu'on m'explique son efficacité, le bracelet électronique n'est pas mis en permanence."