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Nicolas Bay : "La France était à Londres et pas à Vichy"

Par Mathieu D'Hondt

Nicolas Bay était ce lundi l'invité de l'émission Territoires d'infos.

Le secrétaire général du Front national Nicolas Bay était ce lundi l'invité de l'émission Territoires d'infos, la matinale de Public Sénat et sud Radio présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale.

"La France était à Londres, pas à Vichy"

Interrogé d'entrée sur les propos de Marine Le Pen qui a déclaré la veille que "la France (n'était) pas responsable du Vel d'Hiv", il a jugé cette déclaration comme "une évidence" et a tenu à rappeler que durant la seconde guerre mondiale, "la France était à Londres et pas à Vichy", laissant sous-entendre que le véritable gouvernement français était celui du général de Gaulle, en exil dans la capitale britannique. Et l'intéressé d'ajouter que "si l'on dit que la France est responsable de ce qui s'est passé [...] ça revient à donner une légitimité au gouvernement de Vichy". Un tel discours est "extrêmement dangereux" a-t-il ajouté.

Le secrétaire du parti frontiste a conclu son argumentaire en déclarant qu'il "(fallait) arrêter d'être tout le temps dans une entreprise de repentance et d'autoflagellation comme si on avait honte de notre histoire", glissant au passage un tacle à Emmanuel Macron, dont la petite phrase prononcée à Alger - sur les Français qui auraient commis "un crime contre l'humanité en Algérie" - est "une insulte pour l'histoire de France", selon lui.

"Il est parfaitement légitime que les Corses veuillent défendre leur identité spécifique"

Revenant ensuite sur les incidents survenus en marge du meeting de Marine Le Pen ce week-end à Ajaccio, Nicolas Bay a clairement pointé la responsabilité du préfet qui aurait, selon lui, "laissé approcher des militants d'extrême gauche extrêmement agressifs et violents". Le dirigeant frontiste considère que "le ministère de l'Intérieur, ou en tout cas les services de la préfecture, n'ont pas assuré la sécurité qu'ils doivent à tous les candidats" à la présidentielle.

Toujours sur le dossier corse, il a clarifié les positions défendues par la candidate FN qui avait multiplié les gestes symboliques de respect lors de son meeting (présence de la bannière corse sur la scène aux côtés du drapeau tricolore notamment). Ainsi, Nicolas Bay a déclaré que Marine Le Pen "tient compte de la particularité des Corses" et que pour le FN, "l'identité de la Corse doit être promue et valorisée comme partie intégrante de l'identité nationale". "Il est parfaitement légitime que les Corses veuillent défendre leur tradition et leur identité spécifique", a-t-il ajouté. Des mots qui peuvent surprendre quand on connait le passif des relations tendues entre le parti d'extrême droite et l'île-de-beauté.

Enfin, questionné sur les problématiques internationales, Nicolas Bay est d'abord revenu sur les raids menés par l'aviation américaine en Syrie. Selon lui, "ces frappes sont très inopportunes car elles risquent de renforcer les islamistes". C'est la raison pour laquelle les frontistes ont été "les premiers à critiquer" cette décision de Donald Trump en dépit du fait qu'ils ont souvent salué l'action du président américain. Au sujet de la question migratoire, il a ensuite déclaré que "la libre circulation, grand dogme de l'Union européenne, (aboutissait) aussi à la libre circulation des terroristes et des armes", ponctuant son propos par un radical "Shengen est mort, ça nous empêche de nous protéger".

 

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