Le parti d'extrême-droite allemand, l'AFD, a fait une entrée en force au Bundestag, récupérant 92 sièges. Dès la rentrée des députés d'outre-Rhin, la formation politique s'est fait remarquer. D'ordinaire, le député le plus âgé doit ouvrir la séance. Cette fois, le député de l'AFD a été empêché de prendre la parole en premier, ce qu'il a dénoncé en rappelant que le dernier à avoir dérogé à cette règle était Hermann Göring à l'encontre de ses opposants politiques. Un mois plus tôt, l'un de ses dirigeants saluait "les performances des soldats allemands pendant la Seconde guerre mondiale".
Invité du Grand Matin Sud Radio, Nicolas Bay, vice-président du Front national, n'a pas semblé s'émouvoir de ces références, déclarant "assumer totalement" la proximité du FN avec l'AFD.
"L’AFD est un mouvement patriote, ils ont obtenu près d’une centaine de sièges au Bundestag et nous sommes des alliés de l’AFD, a assuré Nicolas Bay. Nous avons des contacts depuis de nombreux mois. C’est la réponse des Allemands à la folle politique de Merkel, qui a laissé entrer un million et demi de clandestins, qui se promènent partout en Europe grâce à Schengen. Il y a des conséquences dramatiques en termes de sécurité, d’identité, des conséquences économiques et sociales. Les Allemands n’en peuvent plus et l’on fait savoir."
"Nous sommes des alliés de l'AFD", le parti d'extrême-droite allemand ➽ @nicolasbayfn invité du #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/QB2ZifUTfW pic.twitter.com/SV29SvKKD9
— Sud Radio (@sudradio) 27 octobre 2017
Interrogé plus précisément sur la référence aux soldats allemands, le député européen a tenté de botter en touche : "Nous avons des convergences de vues, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout. C’est une personne de l’AFD, pas un responsable principal de l’AFD (il s'agissait pourtant du chef de file de l'AFD aux dernières élections législatives, Alexander Gauland, NDLR). Il ne m’appartient pas de m’ingérer dans les affaires internes de l’AFD. Nous avons constaté un certain nombre de convergences de vues, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord avec tout ce qu’ils disent, évidemment. Ils ont mené campagne pour la natalité, contre l’immigration massive, pour restaurer un certain nombre de protections économiques. Sur ces sujets-là, on est d’accord."
Écoutez l'interview de Nicolas Bay, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard