"Il y a une exigence de présence des élus sur tous les territoires"
Nicole Belloubet a profité de son passage sur Sud Radio pour répondre aux provocations de Yassine Belattar qui défiait le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer de se rendre dans la Seine-Saint-Denis après ses propos tenus sur le voile. "Il n’est pas imaginable de penser qu’un ministre de la République ne pourrait pas se rendre dans tel ou tel territoire de la République", a déclaré la ministre de la Justice. "Je trouve cela incroyable que l’on puisse mettre au défi un ministre, un élu de la Nation de se rendre sur un territoire. Au contraire, il y a une exigence de présence des élus sur tous les territoires de la république car c’est le principe d’inclusion", a-t-elle poursuivi. Mais pas question de poursuivre l'humoriste, la Garde des Sceaux rappelle "l'un des grands principes de la République française : la liberté d'expression".
Dans le même temps, Nicole Belloubet a affirmé que "la France n'est pas raciste", contrairement à la plainte déposée par un acteur de la vie politique de Valence (Drôme) contre l'État, accusant le gouvernement de mener une "politique de chasse aux musulmans", entretenant un "climat islamophobe et raciste". L'État a porté plainte en réponse à Hakim Madi. La Garde des Sceaux rappelle "la volonté d'inclusion, de respect" de la République, disant ne pas accepter "l'idée que l'on dise que la France est raciste".
Évolution du statut juridique des animaux : "une question qui n'est pas tranchée"
Adressée à son intention, une pétition de la Fondation 30 millions d'amis demandant un statut de "personne animale" dans le Code civil pour protéger les animaux, Nicole Belloubet a répondu qu'il s'agissait "d'une question qui mérite une véritable discussion qui n'est pas tranchée". Elle se félicite déjà des dernières avancées. En effet, depuis 2015, les animaux "ne sont plus des meubles mais des êtres vivants doués de sensibilité". "Faut-il aller au-delà", s'interroge la ministre ? Le débat est ouvert. Mais pas question de tolérer "les violences sur les animaux comme les actions violentes accomplies contre les éleveurs ou les bouchers", qui sont pour elle, "une atteinte à la liberté de travail".
Le Canard enchaîné, publie ce mercredi, un article prétendant que la "réforme de la justice serait arbitrée selon les résultats électoraux de LREM". La ministre répond "que lorsque nous avons à mettre en place une réforme, ce qui est le cas à la suite de la loi de réforme de justice, elle doit être effectuée sur la base de critères objectifs (nb de dossiers, etc.)". Elle poursuit en affirmant "s'appuyer sur les élus pour expliquer et faire comprendre" le projet. La ministre précise prendre en compte "une situation, un calendrier électoral pour l’acceptabilité d’une réforme" mais réfute tout "favoritisme".
Pour les élections municipales de mars 2020, Nicole Belloubet, un temps pressentie candidate à Toulouse, confirme "souhaiter continuer à s'investir pleinement sur ma fonction ministérielle". Elle souligne au passage qu'elle soutiendra "l'ensemble des candidats désignés par LREM".
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