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"Nous, collectivités, ne voulons plus être des variables d'ajustement"

Par Jérémy Jeantet

Avec d'autres maires d'une trentaine de communes de la Nièvre, Gilles Noël, maire de Varzy, va rendre son écharpe pour protester contre la fermeture des urgences de nuit de l'hôpital de Clamecy. Il était l'invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.

santé
Les hôpitaux et les services d'urgence en crise.

Une trentaine de maires vont démissionner, dans la Nièvre, pour marquer leur opposition à la fermeture annoncée des urgences de nuit de l'hôpital de Clamecy. Gilles Noël, maire de Varzy, fait partie de ce mouvement.

Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, il s'en est expliqué : "On souhaite marquer notre volonté de ne pas renoncer aux territoires ruraux, aux espaces où nous vivons. On souhaite revendiquer un contrat avec l'État, on ne souhaite plus être dépecés, parce que nous sommes situés sur des espaces ruraux, où des services essentiels disparaissent les uns après les autres. On relaie aussi la colère de nos habitants, qui sont concernés au premier chef par tous ces sacrifices, sur l'autel de la rationalisation des choix budgétaires."

C'est donc pour marquer cette "colère" qu'en plus de démissionner, ils manifesteront ce vendredi, afin de protester contre une gestion qui ne recherche que la rationalité, sans prendre en compte l'aménagement des territoires.

"Je n'irai pas jusqu'à parler d'abandon des territoires, mais on voit qu'on a un traitement différencié, a poursuivi Gilles Noël. On est sur des logiques de chiffres, sous un prétexte d'efficience budgétaire. On ne peut pas être amputés d'un service d'urgences de nuit pour nos concitoyens. On a des personnes âgées, comme partout ailleurs, mais on a aussi des entreprises, des écoles, des collèges, des lycées, des maisons de retraite..."

Pour lui, les "calculs" fait "au niveau central, à Paris, ou chez nous à Dijon", entraînent toujours la même rengaine pour les territoires : "Nous, les collectivités, on ne veut plus être des variables d'ajustement. Ici, c'est l'histoire qui se répète. Une maternité a été fermée, une chirurgie a été fermée, aujourd'hui, on est sur les urgences de nuit, mais demain, ce sera la médecine qui va être fermée, pour nous envoyer toujours plus loin pour se faire soigner. Aujourd'hui, c'est inacceptable. L'attractivité de notre territoire mérite le soutien de ces services essentiels."

Écoutez l'interview de Gilles Noël, invité du Grand Journal de 18h au micro d'Éric Champin

 

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