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"Nous demandons le retrait de la loi ORE" (Emma, étudiante à Science Po Paris)

Par Mathieu D'Hondt

Alors que les locaux de Science Po Paris sont désormais occupés par une centaine d'étudiants, Emma, étudiante de 1ère année qui participe à ce blocus, a accepté de répondre à nos questions.

"Nous demandons le retrait de la loi ORE" (Emma, étudiante à Science Po Paris)

La mobilisation étudiante s'amplifie et c'est désormais au tour de Science Po Paris d'être touchée par le mouvement de contestation. Alors que le bâtiment principal de la célèbre institution est occupé depuis deux jours par une centaine d'étudiants, Emma, l'une des participantes au blocus, a accepté de répondre à nos questions.

"A Science Po, on sait ce que c'est d'être sélectionné et on n'a pas envie que l'université se transforme en un lieu de sélection"

Étudiante en première année de Licence, cette dernière - qui se réclame de la France insoumise - nous a détaillé les revendications des étudiants grévistes. "Nous demandons premièrement le retrait de la loi ORE (Loi d'orientation et de réussite des étudiants ndlr) avec Parcourssup, qui nous semble totalement injuste", nous a t-elle d'abord indiqué précisant que les étudiants demandaient globalement "le retrait de toutes les politiques actuelles du gouvernement, que ce soit la réforme de la SNCF ou la loi Asile-immigration".

Interrogée par ailleurs sur le paradoxe d'une telle opposition alors que les pensionnaires de Science Po ne sont pas soumis au même régime d'admission que les universitaires, notre invitée nous a répondu que ce mouvement se voulait d'abord solidaire. "Le processus de sélection à Science Po est différent parce que cela se fait par concours mais on le fait par solidarité avec tous nos camarades qui sont au lycée et qui vont subir ça, mais aussi tous nos camarades à la fac", a-t-elle ainsi rétorqué. "Nous, on sait ce que c'est d'être sélectionné et on n'a pas envie que l'université se transforme en un lieu où la sélection serait généralisée. L'université doit être ouverte au plus grand nombre", a-t-elle encore insisté.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview, disponible en podcast

 

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