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Nouvelle-Calédonie : "Personne ne s’occupe du dossier"

Par Jean Baptiste Giraud

Alors qu'en métropole, les yeux étaient tournés vers les Jeux Olympiques, en Nouvelle-Calédonie, les violences ses poursuivent.

Nouvelle-Calédonie
Des gendarmes à Paita, en Nouvelle-Calédonie, le 4 juin 2024 (Delphine Mayeur - AFP/Archives)

Quelle est la situation en Nouvelle-Calédonie ? Un nouveau décès est à déplorer, au terme d’une fusillade, voire d'une embuscade, au cours de laquelle les gendarmes mobiles ont riposté.

Un état de droit "clairement pas rétabli"

Il s’agit de la onzième victime depuis le début des émeutes. Pourquoi la violence ne retombe-t-elle pas ? "La violence continue. Il n’y a que les métropolitains qui ne le savent pas, confie Nicolas Metzdorf, député Ensemble pour la République de la 1ere circonscription de Nouvelle Calédonie. Cela a été un moment difficile pour nous que de suivre les Jeux Olympiques et la ferveur qu’il y avait. Alors que les violences et les blocages continuaient ici."

"Nous avons été un peu oubliés ces derniers temps. On ne parle de la Nouvelle-Calédonie que s’il y a des morts. C’est dommage, mais l’état de droit n’est clairement pas rétabli sur l’ensemble du territoire. Il y a des barrages sur les route, notamment sur la côte est. L’accès à la troisième plus grosse ville du pays, Mont-Dore, est coupé. Les gens doivent y aller en bateau, car la tribu de Saint Louis, très violente, continue de bloquer les axes routiers."

Nouvelle-Calédonie. : "Des Calédoniens en guerre pour l’indépendance "

"Le nombre des forces de l’ordre déployées a permis de ramener plus de sérénité. Mais on n’est pas dans une situation où l’on peut circuler librement, et où chacun peut se sentir en sécurité." Que demandent les émeutiers ? "Ils demandent l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie et de chasser tous ceux qui ne sont pas Kanak. En fait, on envoie des gendarmes face à des gens qui sont là pour faire la guerre. La France n’a pas de gouvernement, c’était les JO, les vacances, personne ne s’occupe du dossier."

"On n’est pas en train de gérer des manifestations qui dérapent ou des émeutes comme on en a connu en métropole, rappelle Nicolas Metzdorf, député Ensemble pour la République de la 1ere circonscription de Nouvelle Calédonie. Nous sommes face à une guerre d’indépendance armée. Des Calédoniens sont en guerre pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Une partie des émeutiers veulent tuer des gendarmes. Tout ce qui représente la France est visé, les forces de l’ordre en premier."

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