Les fonctionnaires ne toucheront pas de prime de fin d'année, mais ils ne sont pas les "oubliés" des annonces d'Emmanuel Macron en faveur du pouvoir d'achat.
C'est le message délivré par Olivier Dussopt ce vendredi matin. Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics a en effet indiqué que la fonction publique serait concernée par les autres mesures annoncées par le président de la République en début de semaine, comme les heures supplémentaires défiscalisées, mais aussi la hausse des revenus pour les salariés touchant le Smic.
Pas de prime de fin d'année dans la #FonctionPublique, mais "les #HeuresSupplementaires des #fonctionnaires seront défiscalisées" et "ils ont droit à la prime d'activité" qui va augmenter. @olivierdussopt était l'invité de #SudRadioMatin Son interview ➡ https://t.co/W1Kql4Xleg pic.twitter.com/3ccbCg82zl
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"Il y a des choses différemment faites pour la fonction publique, a expliqué Olivier Dussopt. Le 22 octobre, j’ai réuni tous les syndicats pour leur dire qu’en plus de l’ancienneté classique, il y aurait des mesures comme l’application d’un protocole sur les carrières et les rémunérations, la mise en œuvre de certaines mesures comme la revalorisation de primes spécifique pour des métiers difficiles, comme la gérontologie, ou encore l’amélioration de certains compléments indemnitaires. C’est 1 milliard d’euros pour l’année 2019. Les heures supplémentaires seront défiscalisées comme dans le privé. Nous allons faire en sorte que l’augmentation minimale soit aussi appliquée. Les fonctionnaires ont le droit à la prime d’activité, même s'ils ne le savent pas tous."
Les mesures annoncées par #EmmanuelMacron, comme l'annulation de la hausse de la CSG pour les petites retraites, "s'appliqueront au 1er janvier. S'il y a des retards technique, il y aura des remboursements rétroactifs" @olivierdussopt #SudRadioMatin ➡ https://t.co/W1Kql4Xleg pic.twitter.com/Z0JAWVyPXp
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Des mesures qui s'appliqueront "à partir du 1er janvier", a assuré le secrétaire d'État, qui n'écarte pas, cependant, la possibilité de "complications administratives et techniques" qui pourraient retarder leur mise en œuvre. Si c'était le cas, Olivier Dussopt a indiqué que des remboursements rétroactifs auraient lieu : "Si les services de pensions de retraites ne peuvent pas appliquer la baisse avant fin janvier ou fin février, j'ai dit que ça serait remboursé de manière rétroactive. L'État rendra le trop-perçu."
Le tout pour un coût total estimé "aux alentours de 10 milliards d'euros", le chiffre exact dépendant du nombre d'heures supplémentaires qui seront réalisées.