Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Olivier Schrameck a prôné l'indépendance du CSA, institution dont il est le président : "L'indépendance, c'est la capacité d'agir en toute impartialité. Nous ne devons admettre aucune pression, aucune consigne. C'est le sens même de l'institution que nous constituons. Elle est là pour protéger contre toute pression politique et économique qui influe sur le monde de la communication."Une indépendance qui a connu "des incertitudes", de son propre aveu, et ce même dans "un passé proche". Ce fut le cas avec l'affaire de la chaîne Numéro 23, qui s'est vu retirer son autorisation de fréquence, retrait actuellement contesté devant le Conseil d'Etat. Un rapport d'enquête parlementaire a également été demandé pour faire la lumière sur cette histoire. Olivier Schrameck ne voit d'ailleurs "rien d'anormal à ce que le Parlement s'enquiert de ces conditions d'attribution".
Réforme du traitement médiatique des campagnes électorales
Le CSA entend bien faire valoir son indépendance à l'occasion des primaires de la droite et du centre qui, bien qu'organisées "par une autorité propre", seront particulièrement scrutées : "S'il y a des contestations quant au partage des audiences entre les formations, les courants ou les personnalités, le CSA peut, le cas échéant, intervenir."Le président du conseil supérieur de l'audiovisuel a également détaillé les propositions qui avaient été formulées pour réformer les périodes de campagne électorales. Si repousser d'un jour la date de fin de la veille médiatique et la période de sondage n'a pas été retenu par le législateur, d'autres propositions font partie de la proposition de loi de Jean-Jacques Urvoas qui est discutée actuellement, comme retarder la fermeture des bureaux de vote ou généraliser l'équité pendant la "période intermédiaire, entre le moment où les candidatures sont déclarées et le moment où la campagne électorale proprement dite commence".
LCI sur la TNT gratuite "au plus tard le 5 avril"
Alors que LCI doit passer sur la TNT gratuite "dans les prochaines semaines, au plus tard dans la nuit du 4 au 5 avril", et que Delphine Ernotte souhaite la création d'une chaîne publique d'information en continu sur la TNT gratuite, Olivier Schrameck a rappelé l'importance que chaque chaîne "conserve sa singularité propre" et qu'il n'y ait pas une simple "duplication des programmes".Face aux chaînes dont les programmes évoluent au point de ne plus du tout respecter les conventions qui ont été établies au moment où leur autorisation de fréquence a été délivrée, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel s'est félicité d'une proposition de loi déposée et qui vise à une "révision périodique des conventions passées", indiquant n'y voir "que des avantages".Regardez l'interview d'Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat