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"On peut imposer Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre", affirme Mathilde Panot

"Jean-Luc Mélenchon est quelqu’un qui tient le fil d’un long combat" selon Mathilde Panot, Députée LFI du Val-de-Marne et présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale. Elle était l'invitée du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

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Mathilde Panot interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le 28 avril 2022, dans "le petit déjeuner politique". 

La possibilité pour Jean-Luc Mélenchon de devenir Premier ministre, les législatives de juin 2022 et l'union avec les autres partis de gauche. Mathilde Panot a répondu aux questions de Patrick Roger.

Jean-Luc Mélenchon "a redonné le goût de la victoire et le goût de la politique à toute une génération"

Mathilde Panot, élue présidente du groupe des Insoumis à l’Assemblée Nationale en remplacement de Jean-Luc Mélenchon, affirme : "je n’ai pas de fascination pour Jean-Luc Mélenchon". Pour elle, le leader de La France Insoumise est "celui qui, dans cette histoire progressiste dont nous tenons le fil, a redonné le goût de la victoire et le goût de la politique à toute une génération".

Elle souligne en outre qu’il a "réussi à faire monter des jeunes générations" au niveau des médias et de la classe politique. Il a "réussi à construire quelque chose qui se construit autour de points programmatiques". "Le programme, pour nous, est essentiel."

 

Mathilde Panot : "la France est divisée en exactement trois blocs"

La jeunesse, lors de la Présidentielle 2022, a voté "à 34%" pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, souligne la députée du Val-de-Marne. Un vote qui s’explique parce que le leader LFI est "un personnage" mais "aussi un programme". "Jean-Luc Mélenchon est quelqu’un qui tient le fil d’un long combat", déclare Mathilde Panot.

Le résultat du premier tour de la Présidentielle 2022 permet à Jean-Luc Mélenchon d’espérer pouvoir être Premier ministre après les législatives de juin 2022. "On y croit", confirme la députée du Val-de-Marne. Elle estime que "la France est divisée en exactement trois blocs", après l’élection. À savoir : le bloc autour d’Emmanuel Macron, le bloc de l’extrême-droite et le bloc de l’Union populaire. Et à ces trois blocs s’ajoute celui de l’abstention, qui a atteint un niveau record. "Rien n’a été réglé par ces élections présidentielles."


De fait, "nous pouvons utiliser ces élections législatives", estime Mathilde Panot, notamment pour "renverser la monarchie présidentielle" et "mettre Jean-Luc Mélenchon à Matignon". Mais aussi pour "appliquer réellement notre programme".

 

"Nous voulons gouverner ensemble, nous voulons un gouvernement de l’Union populaire"

Pour réussir ce tour de force, toutefois, il faudra que La France Insoumise et les autres partis de gauche réussissent à faire des alliances. La France Insoumise appelle ce projet "nouvelle Union populaire" et non Union de la gauche, car il se construirait sur des "bases programmatiques", explique Mathilde Panot.

La députée détaille : "Nous partons du programme de L’Avenir en commun" afin de faire "un programme de gouvernement". Ce n’est donc pas une "Union de la gauche" qui ne consisterait qu’à se distribuer les circonscriptions pour obtenir des sièges à l’Assemblée nationale. Au contraire, "nous voulons gouverner ensemble, nous voulons un gouvernement de l’Union populaire".

"Je crois que ce pôle populaire peut être puissant pour imposer Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre"

Certains points du programme peuvent créer des points de blocage pour créer cette alliance, notamment avec le Parti Socialiste. Mais Mathilde Panot l’assure : "on n’a pas l’impression de discuter avec le même parti socialiste qu’il y a encore quelques années, voire quelques mois". Des divergences subsistent, mais "il y a une recomposition politique qui est en train de se faire".

"Je crois que ce pôle populaire peut être puissant pour, justement, imposer à Emmanuel Macron une majorité à l’Assemblée nationale", estime la députée LFI. "Et donc imposer Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre en juin prochain."

 

Taha Bouhafs est "celui qui est particulièrement ciblé par l’extrême-droite et qui reçoit tous les jours des menaces de mort"

Au sein de LFI, un débat est né : la question de l’investiture ou non aux législatives du journaliste activiste Taha Bouhafs, après sa condamnation en première instance pour laquelle il a fait appel. "Il n’y a pas de discussions internes", assure Mathilde Panot. Elle souligne que, du fait de l’appel, "pour l’instant il n’est pas condamné".

Elle tient à rappeler que le journaliste est "celui qui est particulièrement ciblé par l’extrême-droite et qui reçoit tous les jours des menaces de mort". Mathilde Panot se dit surprise que "lorsque des habitants des quartiers populaires s’engagent en politique, on arrive toujours à trouver des petits tweets ou des petites choses à leur reprocher". "J’aimerais qu’on arrête avec ces campagnes d’extrême-droite."

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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