La Lozère, plus petit département de France, est en colère après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon. S’exprimant lors de l’université de LFI dans la Drôme, l'homme politique a ironisé à propos de la Lozère.
Jean-Luc Mélenchon méprise la Lozère
Selon lui, la Martinique, petit endroit avec 300 000 habitants, a toujours cultivé un certain sentiment d’élite intellectuelle. "Quand vous faites à la fois (Aimé) Césaire, Frantz Fanon, (Édouard) Glissant et (Patrick) Chamoiseau, vous ne pouvez pas dire “on naît n’importe où”… En Lozère, vous n’avez pas ça !" La Lozère ne serait donc pas une terre cultivant l’élite intellectuelle ? "C’est assez méprisant, à l’image du personnage", estime Laurent Suau, président du Conseil départemental de la Lozère.
"Je salue les Martiniquais. Ici, en Lozère, on a aussi connu et eu des personnages d’importance. C’est quand même dommage que Jean-Luc Mélenchon ne connaisse pas mieux ces territoires. Et soit aussi méprisant vis-à-vis d’un département hyper rural, mais respectueux de la démocratie et de la République". "Marie-Rose Brugeron, Juste parmi les nations, Jean-Antoine Chaptal, Henri Bourrillon ou Théophile Roussel comme tant d’autres Lozériens font l’honneur de la France. Tout à l’inverse de ce cabotin sans destin", lui a d'ailleurs répondu le département de la Lozère via sa page Facebook.
"C’est méprisant, et à l’image de son personnage. Il ne connait pas ces territoires !" : Pas d'intellectuels en Lozère d’après @JLMelenchon, la réponse de @laurent_suau #GrandMatin https://t.co/SAc1or3OYY pic.twitter.com/2onvOSkQ2T
— Sud Radio (@SudRadio) September 5, 2024
Des pseudos intellectuels urbains
"La comparaison faite par le leader de LFI dénote un état d’esprit, estime Laurent Suau, président du Conseil départemental de la Lozère. C’est la différence, le clivage qu’il y a entre les pseudo intellos et les urbains contre la ruralité. Tous les territoires ruraux offrent beaucoup, notamment aux métropoles. On offre des loisirs, de l’évasion, des territoires magiques, de l’Aubrac aux Cévennes et aux gorges du Tarn."
"C’est le travers parisien, de ces hommes et femmes qui ne voient la France qu’au travers de ce qui se passe dans les grandes villes, estime Jean-Jacques Bourdin. Avec comme corollaire un aménagement des territoires tourné vers les métropoles ? "Nous, au quotidien, nous défendons l’accessibilité à notre territoire, par le train et par la route. Bien que l’on soit au centre de la France, il y a des enjeux forts à ce sujets."
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