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Pascal Cherki a trouvé "Vincent Peillon inutilement agressif"

Par Jérémy Jeantet

Le porte-parole de Benoit Hamon, Pascal Cherki, a jugé que tous les candidats avaient réussi l'exercice du premier débat de la primaire de la gauche, hormis Vincent Peillon, qu'il a jugé "verbeux et pontifiant, comme moi quand je fais l'apparatchik".

Invité de l'émission Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, Pascal Cherki est revenu sur le premier débat de la primaire de la gauche, jeudi soir."Celles et ceux qui attendaient un combat de coqs ne l’ont pas eu, a-t-il expliqué. On peut exprimer des convictions avec beaucoup de force sans être forcément dans l’agressivité, c’est pour ça que j’ai trouvé la prestation de Vincent Peillon déplacée. Le peuple de gauche attend aussi qu’on ne se déchire pas, parce qu’après, le rassemblement sera compliqué. Je pense que tous les candidats, hormis Vincent Peillon, ont réussi l’exercice."Pascal Cherki n'a pas apprécié le ton de Vincent Peillon pendant ce débat, jugeant l'ancien ministre de l'éducation nationale "verbeux et pontifiant, comme moi quand je fais l'apparatchik, et inutilement agressif".Sur le fond, pourtant, c'est plutôt Manuel Valls qui récolte les critiques de Pascal Cherki : "J’ai trouvé Manuel dans la posture. Je trouve ça méprisant, Hamon a eu raison de le dire, et condescendant, de considérer que celles et ceux qui n’ont que les minimas sociaux pour vivre sont des assistés, surtout quand on gagne soi-même plusieurs milliers d’euros. Quand on est un homme de gauche, on ne peut pas dire cela."A l'inverse, Pascal Cherki a salué la prestation de Benoit Hamon et a détaillé le financement de sa grande proposition sur le revenu universel : "C’est un processus, le revenu universel. Il ne se fera pas en un quinquennat. Ce que nous allons faire dans le quinquennat, c’est augmenter le RSA, de 10 %, le généraliser à tous les ayants-droits et le donner aux 18-25 ans. Ça coûte 40 à 50 milliards d'euros, financés par un nouvel impôt né de la fusion entre taxe foncière et ISF qui sera revalorisé. Deuxième étape, ouverture d’une discussion avec les partenaires sociaux concernant les revenus moyens ou bas. Nous allons prendre une partie des allocations, pas toutes, et nous allons aussi créer de nouveaux revenus, comme la taxe sur les robots. Troisième étape, c’est une montée en pleine puissance, qui prendra plus de temps dans sa généralisation."

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