François Fillon promet qu'il va contre-attaquer. Acculé par les affaires depuis plus de deux mois, au point de mettre en péril sa participation au second tour (il arrive en 3e position au premier tour dans les intentions de vote relevées par le pointage quotidien Ifop-Fiducial pour Sud Radio, CNews et Paris Match), le candidat Les Républicains, invité de France Inter ce jeudi matin, annonce qu'il a "toutes les indications" qui lui permettront de poursuivre en justice "tous ceux qui sont à l'origine" de la révélation de l'affaire sur les emplois présumés fictifs de son épouse, Penelope.
"Ça fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire ma campagne, a déploré François Fillon. J'ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça, parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération. J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents. Le moment venu, je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire."
L'ancien Premier ministre a ainsi affirmé que les documents ayant entraîné les premières révélations venaient "d'un service de l'État", répétant ainsi son accusation de "cabinet noir" de l'Élysée, accusation déjà démentie par le pouvoir et dont se sont désolidarisés plusieurs ténors de la droite.
Lors du débat télévisé, mardi soir, François Fillon avait lâché un "Je vais vous foutre un procès, vous", à Philippe Poutou qui l'accusait de se servir dans les caisses de l'État. "Je me réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d'innocence", a répété ce jeudi matin François Fillon.
Des menaces qui ne seront mises à exécution qu'après le scrutin : "J'ai une élection présidentielle dans 17 jours, je suis complètement concentré sur la présentation de mon projet aux Français."