Les temps sont durs pour François Fillon. Acculé par l’affaire du PenelopeGate et toutes ses ramifications, le candidat de la droite à l’élection présidentielle doit de surcroît faire avec la fronde de plusieurs figures de sa propre famille politique. Ainsi, malgré un soutien officiel et public de l’ensemble des parlementaires LR ce mardi, plusieurs voix se font entendre pour remettre en cause la pertinence du maintien de sa candidature. Mais de l’autre côté du spectre politique, la situation est à peine plus enviable pour Benoît Hamon. Certes, le vainqueur de la primaire de la gauche n’a pas à se débattre avec la justice, mais il pourrait bien avoir lui aussi un mal fou à rassembler tout son camp.
Quand les frondeurs deviennent les "frondés"
Ainsi, RTL annonce qu’une réunion du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ce mardi 14 février a été quelque peu houleuse entre les proches de Benoît Hamon et plusieurs députés "pro-gouvernement", anciens soutiens de Manuel Valls ou personnalités susceptibles d’être tentés de rejoindre Emmanuel Macron. En substance, ces derniers s’interrogent sur la façon dont ils vont pouvoir faire campagne pour un "frondeur" notoire du quinquennat Hollande, avec un point de tension notable sur la question de la "valeur travail". "Cela ne fait que quinze jours, ils digèrent encore, ils essaient de bordéliser la campagne", a déclaré un proche de Benoît Hamon. L’un des députés "loyalistes", Jean-Louis Gagnaire, s’est de son côté amusé sur Twitter de l’ironie de voir s’inverser les rôles entre les anciens frondeurs et les anciens "frondés".
Les soutiens de #Hamon commencent à comprendre ce qu'est la Vraie #Fronde au sein du groupe @socialistesAN
— Jean Louis Gagnaire (@JLGagnaire) 14 février 2017
Pour rappel, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali a écarté ce mercredi sur Sud Radio la possibilité de voter pour Benoît Hamon à la présidentielle. En cause, la proposition du candidat de légaliser le cannabis. "Quand je suis rentrée en politique, c'était pour me battre contre le trafic de drogue. On ne réglera pas la question du crime et de la délinquance parce qu'on légalisera le cannabis. Au contraire, on l'accentuera", a-t-elle déclaré.
.@SamiaGhali à propos du programme de Benoît #Hamon ➽ "Je ne voterai pas pour la légalisation du cannabis" #TDinfos pic.twitter.com/j807bok5CY
— Sud Radio (@sudradio) 15 février 2017