Invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le président du Mouvement pour la France s'est exprimé sur la sanction de Nadine Morano après ses propos sur "la France de race blanche".Comme l'ancienne ministre, qui s'est exprimée jeudi soir sur TF1, Philippe de Villiers considère que Nicolas Sarkozy "a commis une faute" : "Voilà un parti dont la généalogie remonte jusqu'au général De Gaulle et qui condamne un de ses membres parce qu'il a cité une phrase du général De Gaulle. Donc c'est une faute."D'autant plus qu'il faut "comprendre ce qu'a voulu dire" Nadine Morano, selon Philippe de Villiers, qui estime qu'elle a dit tout haut ce que le peuple français pense tout bas.
"On ne veut pas d'une société multiculturelle"
"Elle a fait un raccourci qui est très simple. Elle dit que la France est en fait, à l'origine, de race blanche, avec nos ancêtres, les Gaulois. La France est aujourd'hui multi-ethnique mais elle ne peut pas être multiculturelle (...) On ne veut pas d'une société multiculturelle. Une immense majorité des Français pense cela", a assuré Philippe de Villiers.Le président du Mouvement pour la France s'est ensuite emporté contre la "judiciarisation des pensées" et "le périmètre sanitaire" qui ôte la liberté de parole de chacun : "La France est le seul pays au monde où on ne peut plus rien dire à cause de la bienpensance, une pensée conforme et chloroforme. Il faut la dénoncer, parce que la France n'est plus une démocratie. La France, aujourd'hui, est menacée. Elle peut mourir."