Au lendemain de la rentrée médiatique de Marine Le Pen, le doute subsiste quant à la capacité de cette dernière à insuffler une nouvelle dynamique au Front national, qui en aurait pourtant grandement besoin. Largement battue au second tour de la présidentielle par Emmanuel Macron, plombée par un débat d'entre-deux-tours cataclysmique et incapable d'incarner la première force d'opposition aux yeux de l'opinion, la présidente du parti frontiste est-elle finie ?
Pour son conseiller économique et environnement Philippe Murer, invité ce vendredi de Philippe David, la question n'a pas lieu d'être car bien que la présidentielle représente un échec, il faut d'abord, selon lui, mesurer le chemin qu'elle a parcouru. "Marine Le Pen a reconnu que le deuxième tour (de la présidentielle) aurait pu mieux se passer (...) mais resituons l'histoire : quand elle a repris le parti en 2011, il était à 10%. Elle l'a fait progresser et on est monté jusqu'à 34% (...), on peut quand même dire qu'il y a une vraie réussite donc pas de «clap» de fin pour Marine Le Pen", a-t-il déclaré sur notre antenne. "De toute manière", a-t-il ajouté, "elle est complètement incontournable au sein du Front national, elle s'est un peu reposée mais maintenant elle repart".
Interrogé par ailleurs sur la stratégie de refonte du parti frontiste, Philippe Murer n'y va pas par quatre chemins. Selon lui, "il faut absolument changer le nom car cela sert de repoussoir". Et l'intéressé d'insister sur le fait que "certaines personnes ferment les écoutilles et les oreilles dès qu'elles entendent Front national".