Le président du Medef Pierre Gattaz a estimé mardi que les ordonnances sur le droit du travail, présentées jeudi par le gouvernement, seront le "curseur du mandat d'Emmanuel Macron" et de sa volonté de "réformer" le pays.
"On attend les ordonnances après-demain. Tout sera dans le détail de ces ordonnances", a estimé M. Gattaz lors de son discours d'ouverture de la 19e université d'été du Medef, organisée sur le campus d'HEC, à Jouy-en-Josas (Yvelines).
"Cette loi travail sera le curseur du mandat d'Emmanuel Macron, de sa volonté de vraiment réformer", a ajouté le responsable de la première organisation patronale, invitant le gouvernement à aller "jusqu'au bout pour simplifier le code du travail" et "déverrouiller" l'économie.
"Il faut que l'écriture des ordonnances soit simple, lisible, applicable par les TPE-PME", et "qu'il n'y ait pas 1000 contreparties, 1000 contraintes, 1000 exceptions aux règles édictées", a poursuivi M. Gattaz. Sans cela, "cela ne marchera pas", a-t-il conclu.
Dans son discours d'ouverture, le leader du Medef a par ailleurs appelé le gouvernement à agir sur trois autres points jugés incontournables pour l'économie française : la fiscalité, la simplification administrative et l'apprentissage.
Ce sont "quatre blocs de réformes essentiels que nous attendons tous depuis des décennies en France", a insisté le responsable patronal, assurant que les chefs d'entreprises étaient disposés à accompagner le gouvernement dans la transformation du modèle tricolore.
"Si ces réformes se mettent en place, dès jeudi ou dès vendredi, nous serons de plus en plus accompagnateurs, mobilisateurs", a-t-il promis, assurant vouloir que le pays "réussisse", que les jeunes "trouvent de l'emploi" et que les salariés soient "heureux et motivés".
Le gouvernement doit dévoiler jeudi après-midi le contenu des cinq ordonnances réformant le code du travail, premier grand chantier social du quinquennat Macron, et qui suscite de nombreuses attentes de la part du patronat comme des syndicats.
Depuis mai, ce volumineux dossier a fait l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux, qui ont chacun été reçus une dizaine de fois, successivement par le président Macron, par M. Philippe et Mme Pénicaud, et surtout par le cabinet de la ministre.